La finance solidaire est encore loin d’atteindre son grand objectif

La finance solidaire est encore loin d’atteindre son grand objectif

Finansol souhaiterait que la finance solidaire représente 1% du patrimoine financier des Français. Soit 6 fois plus qu’aujourd’hui...

La finance solidaire est encore loin d’atteindre son grand objectif
Crédit photo © Reuters

La finance participative reste sur la pente ascendante. Selon le dernier baromètre de Finansol/La Croix, les encours de la finance participative représentaient 6,84 milliards d’euros à la fin de l’année 2014, soit 13,6% de plus qu’en 2013.

Même si la croissance a été moins solide qu’en 2013 (+28%), Finansol y voit bien la preuve qu’en dépit d’un contexte difficile, les épargnants sont de plus en plus sensibles à la portée sociale et environnementale de leur épargne, que ce soit via des investissements en direct (7% des encours), l’épargne salariale (60,5%) ou l’épargne bancaire (32,5%).

0,16% du patrimoine financier des ménages

D’ailleurs, l’association ne manque pas de remettre en avant son principal objectif. Elle souhaiterait que la finance solidaire représente 1% du patrimoine financier des ménages français. Ce chiffre symbolique semble assez modeste. Pourtant, la finance solidaire en est encore loin. Selon la Banque de France, les placements financiers des ménages étaient de 4.259 milliards d’euros fin 2014.

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La finance solidaire ne pèse donc que 0,16% du patrimoine financier des particuliers. Et surtout, le rythme de progression apparaît très lent. Selon nos calculs, la part était de 0,14% en 2013 et de 0,12% en 2012.

Des pistes de développement

Pour arriver à 1% dans des délais raisonnables, la finance solidaire va donc devoir passer à la vitesse supérieure. Pour y parvenir, Finansol veut amener les investisseurs institutionnels à s’intéresser plus nettement à ce domaine. Mais l’association compte aussi sur le développement de nouveaux produits comme l’assurance-vie et un livret dédié.

Dans un entretien accordé à L’Argent & Vous fin 2012, la directrice de Finansol, Sophie des Mazery, défendait déjà l’idée d’un livret réglementé consacré à l’épargne solidaire, en s’inspirant de l’exemple du LDD. Il est vrai qu'un produit simple d'utilisation et aisément identifiable par le public serait à même de mettre un coup de projecteur sur ce domaine un peu à part.

livrets de partage

En attendant la création d’un livret solidaire réglementé, les épargnants peuvent se tourner vers les livrets de partage. Ils fonctionnent comme des livrets classiques (fiscalisés ou non) à une différence près : une partie des intérêts est reversée à une association ou à un organisme. Cette rétrocession ouvre droit à une réduction d’impôt sur le revenu (de 66% ou 75%) au titre des dons aux associations. De quoi limiter la perte de rendement due au reversement.

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