Investir au capital d’une biotech avant son introduction en bourse, c’est possible

Investir au capital d’une biotech avant son introduction en bourse, c’est possible

La plateforme PRE-IPO propose de souscrire à l’augmentation de capital de la société InnaVirVax qui travaille à la mise au point d’un vaccin contre le virus VIH responsable du Sida.

Investir au capital d’une biotech avant son introduction en bourse, c’est possible
Crédit photo © Reuters

PRE-IPO, nouvelle plateforme de financement participatif offrant pour la première fois la possibilité à des particuliers d’entrer au capital de sociétés avant leur introduction en bourse, propose actuellement la souscription à une société de biotechnologies qui travaille à la mise au point d’un vaccin contre le virus VIH responsable du Sida, InnaVirVax. Cette société veut lever 2 millions d’euros pour financer sa recherche et lancer des études de phase 2. Les études de phase 1 ont déjà montré une bonne tolérance du vaccin qui s’injecte tous les 3 à 4 mois avec une ambition forte : éliminer le virus et restaurer le système immunitaire des patients qui pourraient donc arrêter à terme leur trithérapie.

Un vaccin contre le virus VIH

InnaVirVax estime avoir un potentiel de «Blockbuster» avec son vaccin, c’est-à-dire des ventes annuelles de plusieurs milliards d’euros. L’horizon de commercialisation étant encore éloigné, la société aura bien sûr besoin d’autres levées de fonds pour financer ses études. La suivante sera conséquente, 20 millions d’euros envisagé en 2017, et pourrait se faire lors d’une introduction en bourse. Mais InnaVirVax envisage aussi l’éventualité de nouer un accord financier avec un laboratoire pharmaceutique dans les 3 ans sur la base des futurs résultats de ses études de phase 2. Pour les investisseurs, si l’introduction en bourse n’intervient pas dans les deux ans, une clause de rendez-vous a été fixée pour garantir la recherche de solutions alternatives.

Augmentation de capital

Via la plateforme PRE-IPO, les particuliers peuvent souscrire à une augmentation de capital au prix de 145 euros par action, ce qui valorise InnaVirVax 25 millions d’euros (avant augmentation de capital). En comparaison, la société Abivax, dont la recherche cible également les vaccins thérapeutiques contre les maladies infectieuses ainsi qu’une molécule inhibant la réplication du virus VIH (en étude de phase 2 également) avait réussi à lever près de 60 millions d’euros lors de son introduction en bourse de Paris il y a 1 an. Sa capitalisation boursière représente aujourd’hui un peu plus de 100 millions malgré un cours de bourse divisé par deux depuis l’introduction. Une capitalisation de 25 millions semble donc effectivement décotée…

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Changement des modalités sur BoostHeat

Concernant BoostHeat, le premier dossier proposé sur la plateforme PRE-IPO il y a quelques mois, les modalités viennent d’être modifiées. Annoncé  initialement sous forme d’obligations remboursables en actions, un concept pas toujours compréhensible du grand public, l’investissement dans cette société est désormais proposé en actions au public de particuliers. Le schéma est donc celui d’une augmentation de capital avec des actions proposées à 5,35 euros qui valorisent BoostHeat autour de 25 millions d’euros (29 millions après augmentation de capital). BoostHeat a toujours la volonté de s’introduire en bourse à court terme et cette valorisation a donc été calculée avec une décote sur le prix d’introduction espéré. On pourra cependant regretter le schéma initial qui intégrait un coupon annuel grâce aux obligations et la possibilité d’un remboursement au bout de deux ans en cas d’échec à s’introduire en bourse.

a savoir

BoostHeat a mis au point une rupture technologique dans le secteur des équipements de chauffage au gaz avec la création d’une chaudière au gaz thermodynamique ultra performante, qui permet de réduire par deux la consommation d’un logement ou d’un immeuble.

BoostHeat a par ailleurs modifié son business-plan et s’oriente désormais sur un partenariat avec un  industriel pour la production de ses chaudières et non plus sur une industrialisation en propre, un projet qui était forcément plus coûteux en capital alors que la phase de commercialisation ne devrait démarrer qu’en 2018.

A SAVOIR

Les souscriptions à ces deux augmentations de capital sont éligibles aux dispositifs de réductions de l’impôt sur le revenu et de l’ISF. Dans la limite de 45 000 € par foyer fiscal, l’épargnant peut déduire de son ISF 50% de son investissement. Pour l’impôt sur le revenu, il bénéficie d’une réduction de 18% dans la limité de 18 000 € pour un couple et de 9 000 € pour un célibataire. Pour bénéficier de ces réductions d’impôts, il faut cependant conserver  ses titres pendant au moins 5 ans.

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