Groupements Forestiers : un intérêt fiscal renforcé jusqu'à la fin de l'année

Groupements Forestiers : un intérêt fiscal renforcé jusqu'à la fin de l'année

La réduction d’impôt reste exceptionnellement majorée à 25% pour les investissements dans de nouvelles parts d'ici le 31 décembre 2023.

Groupements Forestiers : un intérêt fiscal renforcé jusqu'à la fin de l'année
Crédit photo © iStock

Les Groupements Forestiers d'Investissement (GFI), sous forme de parts investies dans des parcelles de forêts françaises exploitées pour le bois, font partie des investissements permettant de bénéficier d’une réduction d’impôt significative. A l’approche de la fin d’année, il s’agit donc d’une piste intéressante pour alléger son impôt prélevé en 2024.

25% de réduction d'impôt

En souscrivant à des parts de Groupements Forestiers via des sociétés de gestion spécialisées, l’investissement ouvre en effet droit à une réduction d’impôt sur le revenu de 18% grâce au dispositif IR-PME. Mais cette année encore, cette réduction d’impôt est exceptionnellement majorée à 25% jusqu'au 31 décembre. Il faut cependant souscrire à une émission de nouvelles parts, les parts acquises sur le marché secondaire restant à 18% d’avantage fiscal.

Un investissement de long terme

Pour valider cet avantage fiscal, l’épargnant devra conserver ses parts jusqu'au 31 décembre de la cinquième année suivant la date de sa souscription. Cela ne pose pas vraiment de problème sachant que l’investissement dans les Groupements Forestiers s’envisage de toute façon sur une longue période d’au moins 10 ans. Les Groupements Forestiers peuvent aussi bénéficier d’une fiscalité attrayante en cas de donation et succession avec une réduction de 75% de l'assiette imposable. Un point intéressant lorsqu'on s'engage sur du très long terme...

A lire aussi...Comptage

Plafonds élevés

Les plafonds d’investissement sont actuellement élevés : jusqu’à 50.000 € pour un célibataire et 100.000 € pour un couple, soit des réductions d’impôt pouvant atteindre respectivement 12.500 € et 25.000 €. Ces réductions d'impôt sur le revenu sont soumises au plafonnement global des niches fiscales de 10.000 € par an mais l'excédent est reportable sur les 4 exercices suivants.

Quelle rentabilité ?

Les revenus des GFI sont tirés de la vente de bois et éventuellement de droits de chasse, avec des disparités selon les situations géographiques ou les essences plantées. Trois types des débouchés commerciaux sont possibles : bois d’œuvre, bois d’industrie et bois énergie. Les événements climatiques, sécheresse, tempêtes créent cependant un aléa. D’après Jonathan Dhiver, fondateur de la plateforme de distribution de groupements forestiers Meilleur-GF.com, un GFI est avant tout un investissement de capitalisation et il faut avoir une idée « prudente et réaliste » du rendement espéré.

Jonathan Dhiver, considère que les épargnants doivent s’attendre à un rendement annuel moyen compris entre 0% et 1% pour la partie dividendes. Avec la meilleure rémunération actuelle de la trésorerie (hausse des taux), il admet que ce rendement peut augmenter un peu jusqu'à 1,5%. La revalorisation du prix des parts peut apporter un complément, sachant que le prix des forêts est orienté à la hausse depuis 1997 avec une nette appréciation au cours des dernières années. « L’inflation a renforcé cette tendance, la hausse des prix des matières premières tirant mécaniquement la valeur des forêts grâce à leur stock de bois sur pied », précise Jonathan Dhiver. La récente baisse des prix de certaines essences de bois dans un contexte de ralentissement du marché de la construction immobilière pourrait cependant avoir un impact négatif passager sur le prix des forêts.

Un investissement ISR par essence

En achetant des forêts, vous participez directement au développement de la filière bois française et de l’emploi local. Une filière en plein essor, notamment grâce à l’utilisation croissante du bois dans la construction de logements et de bureaux. Cette démarche est aussi favorable à l’environnement puisque le bois capte du CO2, en particulier lorsque les forêts sont bien entretenues comme c’est le cas avec un groupement forestier. La société qui gère le groupement a en effet pour objet son amélioration et son exploitation (coupes, reboisement, travaux forestiers, sylviculture, peuplements...). Trois types des débouchés commerciaux sont possibles : bois d’œuvre, bois d’industrie et bois énergie.

Risques et inconvénients

Comme tout placement, il y a certains risques et inconvénients. Les frais de souscription sont élevés, de l'ordre de 10% comme c'est globalement le cas pour les SCPI. Il est cependant recommandé de conserver ses parts au moins 10 ans, ce qui permet de relativiser l'importance de ces frais d'entrée. La revente des parts pourra demander un certain délai, ce qui en fait un produit à faible liquidité. En cas de revente des parts, la valeur de retrait correspond généralement au prix de souscription initial diminué de la commission de souscription.

Comme indiqué plus haut, il ne faut pas attendre un rendement élevé des dividendes. Il existe des risques naturels (tempêtes, incendies, maladies) même si les sociétés de gestion disposent d’assurances couvrant partiellement ces aléas. On peut d’ailleurs noter que jusqu’à présent, les incendies n'ont concerné qu’anecdotiquement les GFI grâce à la meilleure gestion des parcelles gérées par les GFI.

a retenir

Un Groupement Forestier d’Investissement est une société civile qui exploite des forêts françaises. Par l’intermédiaire d’une société de gestion agrée (France Valley, Amundi…), vous pouvez acheter des parts dans un groupement forestier et ainsi devenir associé dans des parcelles de forêts exploitées pour le bois. Votre investissement sera mutualisé, c’est-à-dire qu’il sera réparti dans plusieurs forêts et essences (chêne, hêtre, résineux…). Le ticket d'entrée est accessible : il est possible de souscrire à certains GFI à partir de 1.000 €, notamment CoeurForest de Sogenial et le GFI Vatel.

©2023-2024
L'Argent & Vous

Plus d'actualités Epargne

Chargement en cours...

Toute l'actualité
Quiz : stars de la Bourse

Dossier

Les solutions pour réduire ses impôts avant la fin de l'année

Les solutions pour réduire ses impôts avant la fin de l'année

PER, SCPI fiscales, groupements forestiers, Pinel, FIP, SCPI, PME non cotées... Plusieurs pistes de défiscalisation sont disponibles actuellement et permettent d'alléger l'impôt qui sera prélevé l'an prochain.

Sommaire