La collecte n’avait plus dépassé ce seuil depuis 2008. L’AFG demande par ailleurs une réduction d’impôt de 35% pour l’investissement dans des PME.
Les souscriptions de parts de FIP et FCPI ont pratiquement retrouvé leur niveau de 2008. C’est en tout cas la première fois depuis cette date que la collecte a repassé le cap du milliard d’euros. Selon l’AFG et France Invest, elle a été de 1,08 milliard d’euros en 2017.
Les FCPI (qui misent sur les entreprises innovantes) ont collecté 637 millions d’euros. Un chiffre en hausse de 55% en un an et qui constitue un record historique. Les FIP (entreprises de proximité) ont en revanche moins collecté qu’en 2016 : 446 millions d’euros contre 557 millions d’euros.
Côté souscripteurs, l’AFG et France Invest en ont dénombré 137.000, soit seulement 5,5% de moins qu’en 2008, année historique avec 145.000 investisseurs recensés. Au vu de ces données, le ticket moyen est donc ressorti à un peu plus de 7.900 euros.
L’effet du soutien fiscal
Ces bons résultats sont bien évidemment à mettre en regard de la fiscalité. Rappelons qu’à titre exceptionnel, les souscriptions ISF de 2017 pourront être déduites de l’IFI payé en 2018. Ainsi, les souscriptions ISF/IFI ont progressé de plus de 12% à 581 millions d’euros.
A lire aussi...
La tendance a été à peu près la même en ce qui concerne les souscriptions effectuées dans le cadre de la réduction d’impôt à l’IR (IR PME) : +11,3% à 502 millions d’euros.
Quid en 2018 et après ?
Comme le rappelle le communiqué, la réduction d’impôt au titre de l’ISF prend fin à partir de 2018 (pour cause de disparition de l’ISF). On peut donc s’attendre à un report des souscriptions sur le dispositif IR PME.
Cette année, le transfert devrait être d’autant plus important que les souscriptions bénéficieront d’une réduction d’impôt exceptionnelle de 25%, au lieu de 18% auparavant.
Mais cela suffira-t-il à soutenir durablement le marché ? Pour Christophe Bavière, le président de la commission capital investissement de l’AFG, il conviendrait de « renforcer le dispositif Madelin [ndlr : IR PME], au minimum pendant une période de transition ». Concrètement, l’AFG propose donc d’aller plus loin et suggère de porter le taux de l’IR PME à 35%, « pour se rapprocher du taux de 50% de l’ISF PME ».