Epargne : les particuliers aisés optent de plus en plus pour les liquidités

Epargne : les particuliers aisés optent de plus en plus pour les liquidités

D’après une enquête de State Street menée dans 16 pays, les liquidités représentent 40% des portefeuilles. L’étude pointe par ailleurs la très faible culture financière des Français

Epargne : les particuliers aisés optent de plus en plus pour les liquidités
Crédit photo © Reuters

Pourquoi prendre des risques ? Telle pourrait être la devise des investisseurs particuliers à en croire l’enquête annuelle de State Street sur les personnes disposant d’au moins 250.000 dollars, dans 16 pays.

En moyenne, 40% des flux d’épargne ont été placés sur des supports liquides (dépôts, livrets...) cette année. En 2 ans, cette part a augmenté de 9 points. Dans des pays comme le Japon ou les Pays-Bas, la proportion dépasse même les 55%. Bien qu’affichant un goût un peu plus mesuré pour les liquidités, les Français aisés sont eux aussi au-dessus de la moyenne avec 43% de leur épargne en cash.

En marge de ces écarts géographiques, l’étude prouve donc que les supports liquides n’attirent pas que les « petits épargnants » (livrets, dépôts et numéraire ont capté 37% des flux d’épargne en France en 2013).

L’immobilier plutôt que les produits financiers

Même en cumulant leurs scores respectifs, les actions, les obligations, l’assurance-vie et les placements collectifs arrivent loin derrière. Au niveau mondial, ils ne représentent pas plus de 33% de l’épargne des foyers aisés. « La crise de 2008 reste gravée dans leur mémoire », souligne State Street en ajoutant qu’ils n’ont « tout simplement pas confiance dans les marchés ».

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Preuve supplémentaire de l’attrait pour les actifs tangibles, les particuliers pensent d’ailleurs en majorité que l’immobilier a été jusqu’ici leur meilleur placement. Quant au sentiment de défiance vis-à-vis des supports financiers, il affecte aussi les conseillers. 66% des sondés estiment que leur meilleur placement est entièrement du à leur propre décision et ils ne sont que 50% à penser que les intermédiaires sont en mesure d’offrir des produits et services dans le meilleurs intérêt du client.

La France décroche le bonnet d’âne matière de culture financière

Reste enfin une partie de l’étude qui n’est pas de nature à rassurer. Le centre de recherche appliquée de State Street a testé ces épargnants sur leurs connaissances financières et les résultats montrent d’inquiétantes lacunes. Au niveau mondial, 45% ne connaissent pas le rendement annuel de leurs placements et 64% ne savent pas ce qu’ils paient en frais.

Singapour arrive en tête avec 70% de bonnes réponses au test devant l’Australie (67%) et le Royaume-Uni (66%).

La France arrive pour sa part bonne dernière avec seulement 55% de bonnes réponses. Un score qui confirme la faible culture financière dans l’Hexagone déjà mise en avant la semaine dernière par le test PISA réalisé auprès de jeunes de 15 ans.

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