Epargne : le cash et les comptes courants en tête

Epargne : le cash et les comptes courants en tête
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Sur la première moitié de l’année, le numéraire et les dépôts à vue ont capté 63% des flux d’épargne des Français. Aujourd’hui près de 11% de l’encours d’épargne est détenu sous forme d’espèces ou sur des comptes courants.

Epargne : le cash et les comptes courants en tête
Crédit photo © Creative Commons / Ken Teegardin

Le Livret A et l’assurance-vie ont beau afficher des statistiques honorables depuis le début de l’année, ces deux supports ne sont pas pour autant les premiers bénéficiaires de l’épargne des Français. Selon les statistiques de la Banque de France, ce sont les espèces et les comptes courants qui sont actuellement privilégiés par les épargnants.

Au premier semestre, les placements financiers nets des ménages se sont élevés à 38,7 milliards d’euros. Or plus de 63% de ces flux (24,5 milliards d’euros) ont été mis sur des comptes courants ou ont été conservés sous forme d’espèces.

Ainsi, en termes d’encours, cette catégorie nommée « numéraire et dépôts à vue » représente aujourd’hui 546,8 milliards d’euros, soit 10,7% du stock d’épargne financière des ménages. On peut y voir le signe d’une vraie posture défensive de la part des particuliers.

Le reflet des inquiétudes

Cette part est par exemple passée de 9,1% à 10,1% entre 2000 et 2002 suite à l’éclatement de la bulle Internet. A l’inverse, les espèces et les dépôts à vue ne représentaient plus que 8,8% de l’épargne financière en 2007 avant la crise des subprimes.

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Ces chiffres tendent bel et bien à confirmer que les Français réduisent leurs disponibilités en périodes d’euphorie et accroissent au contraire leurs réserves immédiatement mobilisables dans les moments plus difficiles sur le plan économiques.

La part actuelle du « numéraire et des dépôts à vue » dans l’épargne (en hausse de 1 point depuis fin 2016) peut donc être vue comme un indicateur des inquiétudes présentes des épargnants.

De surcroît, l’arbitrage est aujourd’hui d’autant plus favorable aux espèces et aux comptes courants que l’épargne rémunérée (sans risque) rapporte très peu.

Les livrets réglementés en retrait

Il est d’ailleurs intéressant de voir que ce ne sont pas les produits les plus risqués qui ont fait les frais de ce « retour vers le cash ». De 2000 à 2018, la part des actions (détenues directement et indirectement) a progressé, de 29% à plus de 33%. L’épargne réglementée a en revanche souffert. Les Livrets A, LDD et autres PEL ne représentent plus que 14,5% du stock contre 20,5% il y a dix-huit ans.

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