En France, les ETF représentent près de 20% de la gestion actions

En France, les ETF représentent près de 20% de la gestion actions

En quatre ans, le taux de pénétration des fonds indiciels actions a bondi de 7 points. Faciles d’accès, ils sont aussi peu chargés en frais. Des avantages qui expliquent leur succès

En France, les ETF représentent près de 20% de la gestion actions
Crédit photo © Reuters

On les appelle ETF ou encore trackers. Ces fonds indiciels sont devenus incontournables dans la gestion aujourd’hui. Leur objectif est simple : répliquer la performance d’un indice de référence (par exemple le CAC 40), contrairement à la gestion active dont le but est de surperformer (avec aussi le risque de sous-performer).

64 milliards d’euros sur les ETF actions

Leur ambition est donc a priori limitée. Pourtant, ils séduisent de plus en plus les investisseurs. Les derniers chiffres de la Banque de France en témoignent. Aujourd’hui, les ETF actions concentrent 18,9% de l’ensemble des encours des fonds actions en France : 64 milliards d’euros logés dans des ETF à fin mai pour un total de 338 milliards d’euros gérés dans des OPC actions.

Alors que la part de marché des ETF fluctuait autour de 12% depuis 2010, le véritable décollage a eu lieu vers la fin de l’année 2013. En quatre ans, le taux de pénétration des ETF a progressé de près de 7 points (soit +1,7 point par an en moyenne). Pourquoi un tel succès ? Plusieurs facteurs l’expliquent.

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Gestion passive et frais réduits sont à la mode

Leur facilité d’accès est un atout évident. Bien que suivant au plus près l’évolution d’un marché, un ETF se traite comme une simple action.

Les frais de gestion constituent un autre argument de poids dans une période où le développement des services en ligne tend à faire baisser les coûts. Avec des ETF, les frais tournent autour de 0,1% alors que ceux de fonds de gestion dite « active » peuvent grimper à 1,5%, voire 2% par an.

Enfin, la percée des ETF est à rapprocher d’un autre phénomène constaté dans le monde de la gestion : les investisseurs (notamment particuliers) sont de plus en plus attirés par la gestion passive. Il faut dire que si le pari de la gestion active est de tirer profit des inefficiences du marché, le surcoût qu’elle induit n’est pas toujours justifié. Parfois, la gestion active est même hors-jeu. L'an passé, une étude de Mornigstar a estimé qu’en France parmi les fonds dits « actifs », 19% se contentaient en réalité de reproduire très largement leur indice de référence. Morningstar s’est ainsi demandé si certains investisseurs ne payaient pas une gestion passive au prix de la gestion active… donnant un peu plus d’arguments aux ETF.

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