Deliveroo versera 16 M£ à ses meilleurs livreurs lors de son entrée en bourse

Deliveroo versera 16 M£ à ses meilleurs livreurs lors de son entrée en bourse

Les "partenaires" les plus performants de la plateforme pourront recevoir jusqu'à 10.000 livres de primes, promet Deliveroo.

Deliveroo versera 16 M£ à ses meilleurs livreurs lors de son entrée en bourse
Crédit photo © Reuters

Deliveroo, la société britannique de livraisons de repas à domicile, a annoncé ce week-end qu’elle versera un total de 16 millions de livres sterling à ses livreurs partenaires, lors de sa « potentielle » introduction en bourse.

Des primes exceptionnelles de 200, 500, 1.000 ou 10.000 livres sterling – et converties en devises locales – seront reversées aux livreurs qui ont effectué le plus de commandes dans les douze marchés où l’entreprise est présente, dont la France.

Seuls les professionnels extrêmement actifs devraient pouvoir bénéficier de ces primes : le versement de ces rétributions sera en effet réservé aux livreurs comptant plus d’une année d’activité, et ayant effectué au moins 2.000 commandes sur les douze derniers mois (soit une moyenne quotidienne de plus de 5 courses par jour 7/7 !).

Une prime moyenne de 510€

D’après Deliveroo, 36.000 personnes (sur environ 110.000) seront éligibles à cette prime, dont le montant moyen sera de 440 livres, soit un peu plus de 510€.

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En janvier, la concurrente d’Uber Eats avait annoncé officiellement son projet d’introduction en bourse. La crise du coronavirus lui a été salutaire, alors qu'elle avait démarré 2020 en difficulté. Un an plus tard, valorisée quelque 7 milliards de dollars, Deliveroo est parvenue à lever 180 millions de dollars il y a quelques semaines pour préparer son IPO.

L’annonce de ces rétributions exceptionnelles aux livreurs pour sa future IPO montre que Deliveroo s’évertue à soigner son image – un enjeu stratégique alors que les critères extra-financiers prennent de plus en plus de poids dans les grilles d’analyses des investisseurs.

A l’instar des autres plateformes, l’entreprise britannique continue de se heurter aux revendications et poursuites judiciaires de ses livreurs, travailleurs indépendants pour qui les conditions de travail restent globalement très précaires.

Ces revendications sociales sont devenues un véritable facteur de risque pour les plateformes de livraison en Europe : il y a moins d’un mois, la Cour suprême britannique a reconnu le statut de salarié aux chauffeurs Uber, comme la Cour de Cassation l'avait déjà fait en 2019 en France. Une évolution de la jurisprudence européenne qui remet clairement en question le modèle économique de ces plateformes...

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