« Pas de risque en assurance vie pour les épargnants », a assuré le directeur général de France Assureurs Franck Le Vallois, selon des propos rapportés par l’AFP mardi 28 février. En réaction aux déboires actuels que rencontre le secteur bancaire et qui fait tanguer les marchés financiers, le dirigeant de la fédération a ajouté qu’il n’avait « pas connaissance d’assureurs en situation de difficulté ».
A l’instar des établissements bancaires, l’assurance fait face depuis plusieurs mois à la remontée des taux directeurs, qui permet au secteur de bénéficier de nouvelles obligations rémunératrices mais pèse en parallèle sur la valeur des titres les plus anciens.
Des rachats stables
D’après Franck Le Vallois, le niveau des rachats des contrats demeure stable, et l’assurance vie (dont les épargnants bénéficient par ailleurs de la protection du fonds de garantie des assurances de personnes*) reste « en croissance ».
A fin février, les contrats d’assurance vie comptaient un encours total de 1.874 milliards d’euros, en hausse de 1% sur un an. Selon les données de France Assureurs, publiées ce mercredi, les cotisations ont enregistré une légère hausse le mois dernier, à 13 milliards d’euros, dont 40% pour les unités de compte (UC).
Depuis le début de l’année, les versements des épargnants se sont concentrés sur les fonds en euros (+5%, 16,5 M€) alors qu’inversement, ceux réalisés sur les UC, pour l’essentiel exposées aux marchés boursiers, ont marqué le pas (-5%, +10,7% Md€).
Une collecte nette limitée depuis le début de l'année
Nette de prestations toutefois, la collecte de l'assurance vie est ressortie limitée à +1,1 milliard d'euros, en février (après +1,2 Md€ en janvier), sous la moyenne de ces dix dernières années où elle était de +2,1 milliards d'euros en février, selon Le Cercle de l'Epargne.
Et cette collecte nette reste toujours portée par les unités de compte (+2,8 milliards d'euros) quand elle est négative pour les fonds en euros (-1,7 milliard d'euros), un « effet purement mécanique d’une plus grande diversification de l’épargne, explique Franck Le Vallois. Avec une proportion d’unités de compte nettement plus élevée dans les cotisations que dans l’encours de l’assurance vie, le volume de cotisations alimentant le fonds en euros ne compense pas totalement le niveau naturel des prestations qui en sortent », prestations portées depuis plusieurs années par le vieillissement de la population, donc l'augmentation des décès des assurés (et donc des versements aux bénéficiaires ou héritiers).
Arbitrages
Ce que montre surtout la différence entre collecte nette et brute de ces dernières semaines, c'est que les Français ont aussi retiré beaucoup d'argent de leurs contrats d'assurance vie depuis le début de l'année : 11,9 milliards d'euros de prestations ont été versées au mois de février, en progression de 1,1 Md€ par rapport à janvier, dont le niveau était déjà supérieur de 4 milliards d'euros par rapport à décembre !
« Les ménages ont tout à la fois effectué des versements importants et réalisé des retraits élevés, avait commenté au début du mois Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’Epargne, suite à la publication des chiffres de janvier. De tels montants signifient la réalisation d’arbitrages ».
Les contrats d'assurance vie ont d'un côté profité de l'intention des épargnants d'alimenter ces placements, et de l'autre, pâti de besoins de trésorerie accrus par l'inflation, notamment pour des projets immobiliers. Une tendance qui semble s'être confirmée en février.
ben oui on ne risque rien... juste nos sous...
C'est à voir car les assurances comme les banques place le capital dans les actions et comme ce n'est pas reluisant il va y avoir des conséquences, ils disent ça c'est pour ne pas créer une panique. On n'en reparlera. C'est pareil pour le gouvernement il prétend que tout marche à merveille on en voit les résultats dans les rue. Le Français ne veut pas faire de sacrifice pour son pays.
Il suffit qu'un seul assureur tire la sonnette d'alarme et là ce sera très très chaud ! Loi Sapin 2, tic tac tic tac...