Baromètre de l’épargne : carpe diem des Français face à la crise

Baromètre de l’épargne : carpe diem des Français face à la crise

En attendant des jours meilleurs, les Français sont davantage tentés de dépenser plutôt que d'épargner.

Baromètre de l’épargne : carpe diem des Français face à la crise
Crédit photo © Le Cercle des Epargnants

Leur quotidien bouleversé par une année de crise sanitaire et des perspectives économiques assombries n’ont pas radicalement changé le rapport des Français à leur épargne, révèle le dernier baromètre annuel Ipsos-Le Cercle des Epargnants sur les contribuables et leur gestion financière.

Partagés entre la nécessité de thésauriser en vue de sécuriser leur avenir et la volonté de dépenser pour rendre leur présent davantage supportable, les Français sont tout de même un peu plus nombreux que l’année dernière à privilégier l’option carpe diem : « dépenser et profiter du présent » l’emporte pour 40% des épargnants de l’échantillon Ipsos, un chiffre en progression de 4 points par rapport à 2019, tandis que 37% des sondés font de l’épargne de précaution une priorité.

Les jeunes, moins enclins à épargner avec la crise

Bien sûr, ce choix « cornélien » ne se pose pas dans les mêmes termes selon l’âge et le niveau de patrimoine : les Français les plus aisés (disposant de ressources financières supérieures ou égales à 50.000€), catégorie de contribuables la plus concernée par l’épargne « forcée » due au confinement, sont majoritairement (50%) enclins à mettre de l’argent de côté, tandis que les moins de 35 ans, dont la vie sociale a été durement affectée par la pandémie, sont plus nombreux que la moyenne (+5 points) à choisir de dépenser leur argent.

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Si elle ne progresse pas, contrairement aux deux années précédentes, la volonté d’épargne reste globalement forte, et près d’un tiers des interrogés ont l’intention d’accroître l’enveloppe de leurs économies l’année prochaine.

Epargne de précaution

Comme l’a déjà traduit le succès des livrets défiscalisés en 2020, la principale motivation des Français pour épargner reste la constitution d’un coussin financier de précaution (55%). Viennent ensuite la volonté de préparer leur retraite, de s’assurer contre le risque de dépendance, et, dans une moindre mesure, de venir en aide à leurs enfants ou petits-enfants.

Le financement de l’achat d’un bien immobilier est en revanche peu cité parmi ces motivations, signe que l’acquisition d’un logement passe prioritairement par le levier du crédit.

Risk-off et liquidité

Dans cet objectif d’épargne de précaution, les types de placements privilégiés sont logiquement ceux qui rapportent peu mais sont peu risqués, et disponibles à tout moment. La fiscalité à l’héritage est aussi citée parmi près d’un français sur deux.

En dépit d’une chute conséquence de la collecte ces derniers mois, l’assurance vie reste toujours le premier produit d’épargne cité par les Français (34%). Mais elle est suivie de près par les livrets réglementés, dont l’intérêt enregistre une forte hausse par rapport à 2019 (30%, +9 points), tandis que les plans/compte épargne logement arrivent à la troisième place (22%).

Le PER déjà adopté

Le baromètre confirme également le bon démarrage du plan d’épargne retraite (PER), qui est considéré par un près d’un tiers des épargnants comme leur produit retraite préféré, reléguant l’assurance vie à la deuxième place du classement, alors même que seuls 12% en possèdent un.

La grande majorité des titulaires de PERP, PERCO ou Madelin se déclarent d’ailleurs disposés à le transformer en PER à l’avenir. Nouveauté du dispositif oblige, seule 1 personne sur 5 considère toutefois bien connaître ce produit, qui séduit principalement pour sa fiscalité, sa souplesse, et les avantages apportés dans le cadre d’une transmission.

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