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Dans son bilan semestriel, la FFSA indique que pour la première fois, la collecte nette en unités de comptes dépasse la collecte en euros. Explications...
L’assurance-vie attire toujours les capitaux. D’après les chiffres publiés ce jeudi par la FFSA, la collecte nette a un peu ralenti en mai, tout en restant largement positive. Entre des cotisations de 9,7 milliards d’euros et des rachats de 8,5 milliards d’euros, la collecte nette a atteint 1,2 milliards d’euros.
Sur l’année, les fonds collectés par les assureurs-vie s’élèvent désormais à 10,7 milliards d’euros, dépassant de 15% le score des 5 premiers mois de 2014.
Les experts se sont d’ailleurs maintes fois inquiétés de cet engouement pour l’assurance-vie, avec un attrait particulier pour les fonds en euros. De fait, les titres acquis à une époque où les taux étaient élevés arrivent peu à peu à échéance. Pour renouveler leurs portefeuilles, les assureurs doivent donc désormais acheter des obligations à faible taux... qui risquent de peser sur les rendements futurs. Or, plus la collecte est soutenue, plus les assureurs sont contraints d’investir. De quoi amplifier le phénomène.
54% d’unités de comptes
Toutefois, les épargnants semblent avoir décidé de changer de stratégie. « Pour la première fois, la collecte nette en unités de comptes dépasse celle en euros », indique la FFSA. Rappelons que l’investissement en unités de comptes consistes à placer son argent dans des fonds principalement investis en actions, c’est-à-dire plus risqués mais au perspectives de performances plus élevées.
Concrètement, les 10,7 milliards d’euros de collecte sur 5 mois ont été répartis de la façon suivante : 5,8 milliards d’euros en UC (54,2% du total) et 4,9 milliards d’euros pour les fonds en euros (45,8%). A titre de comparaison, la ventilation en 2014 était de 70/30, au profit des fonds en euros.
Une bonne nouvelle pour le secteur
Face des fonds en euros dont les performances devraient encore se tasser, les épargnants ont visiblement décidé d’aller chercher un peu plus de rendement. D’autant qu’il est possible de panacher UC et fonds en euros afin de conserver un minimum de sécurité.
Pour les assureurs, c’est en tout cas une bonne nouvelle, dans la mesure où ce mouvement vers les UC va alléger les pressions qui s’exercent sur la gestion des fonds en euros.
