1 détenteur sur 2 jugerait même légitime de conditionner les avantages fiscaux de l’assurance-vie à l’investissement partiel dans le financement de l’économie
Voilà un sondage qui devrait rassurer le gouvernement en vue de la prochaine réforme de l’assurance-vie. Selon une enquête menée par Opinion Way pour l’Afic (association de structures de capital investissement), 3 personnes sur 4 estiment que l’épargne des ménages doit servir à créer de l’emploi et à soutenir les PME.
Jusqu’à 10% du patrimoine pour la majorité des sondés
Ainsi, dans un contexte de baisse des taux de l’épargne réglementée, 40% des sondés se disent prêts à consacrer une partie de leur épargne au financement des entreprises dans l’espoir d’obtenir plus de performance. Certes, ces épargnants ne sont pas majoritaires. Toutefois, « ce chiffre se révèle particulièrement significatif au regard de la part des Français détenant actuellement un portefeuille d’actions, 12% », rappelle l’étude en soulignant également que la proportion d’épargnants tentés par le financement d’entreprises est un peu plus élevée pour les patrimoines financiers supérieurs à 105.000 euros (58%).
Parmi les Français susceptibles d’orienter leur épargne vers les entreprises, la part consacrée au financement de l’économie réelle resterait toutefois limitée. Que ce soit chez les épargnants au sens large ou chez les détenteurs d’assurance-vie, près de 80% des personnes contactées investiraient dans ce segment moins de 10% de leurs fonds.
Un appel au levier fiscal
L’une des principales sources de motivation pourrait en tout cas se situer du côté de la fiscalité. Des allègements amèneraient en effet 52% de l’échantillon à s’orienter un peu plus vers le capital des entreprises (56% pour les détenteurs d’assurance-vie).
Beaucoup (47%) souhaiteraient aussi être mieux informés sur l’utilisation faite de leurs fonds.
Les épargnants semblent enfin avoir bien intégré la prochaine réforme. Pour mémoire, elle devrait pour les gros contrats maintenir les avantages fiscaux actuels uniquement si une part des fonds est orientée vers le capital des entreprises. Selon le sondage, 1 détenteur d’assurance-vie sur 2 jugerait une telle mesure légitime. Parmi les plus aisés (plus de 42.000 euros de revenus par an), la proportion monte même à 65%.
