En neuf mois, les contrats en UC ont capté une collecte nette de 10,1 milliards d’euros, soit 55% de la collecte totale de l’assurance-vie
Peu à peu, les unités de compte s’imposent auprès des épargnants. Ces supports (plus risqués que les fonds en euros mais plus rémunérateurs) gagnent en effet de plus en plus d’adeptes. Les derniers chiffres de collecte publiés par l’Association française de l’assurance le prouvent.
Sur les 100,2 milliards d’euros de cotisations versées de janvier à septembre, 20,2 milliards sont allés alimenter des supports en unités de compte. Soit une part de 20%. L’an passé à la même époque, la part des unités de compte dans la collecte dépassait à peine les 15%.
Bien sûr, cela peut sembler modeste, les fonds en euros représentant encore la majeure partie des versements. Mais il faut aussi rappeler que les supports en euros font l’objet de rachats (10,1 milliards d’euros en 2015) bien moins importants que ceux des fonds en euros.
Résultat, alors que la collecte nette de l’ensemble de l’assurance-vie s’est élevée à 18,4 milliards d’euros sur les neuf premiers mois de 2015, celle des unités de compte a atteint 10,1 milliards d’euros, c’est-à-dire 55% du total.
En termes de collecte nette (versements moins rachats), les unités de compte devancent donc cette année les fonds en euros (8,3 milliards de collecte).
Cela constitue à l’évidence une bonne nouvelle pour le secteur. Une forte collecte sur les fonds en euros oblige en effet les assureurs à investir massivement sur les marchés obligataires, avec à la clé un risque sur les rendements des contrats si l’investissement se fait en période de taux faibles.
