Une étude de l’ACPR montre qu’ils ont servi un taux moyen de 2,98% en 2013. Soit 0,28 point de mieux que les bancassureurs et 0,34 point de plus que les mutuelles
Les scores de l’assurance-vie sont bien évidemment en déclin depuis plusieurs années. Toutefois, les performances sont loin d’être uniformes au sein du marché. C’est ce que rappelle une étude l’ACPR datée du 22 mai.
A partir d’un taux pivot de 2,8% (rendement moyen des fonds en euros en 2013), le régulateur de la banque et de l’assurance montre en effet que les assureurs traditionnels ont servi des rendements meilleurs que ceux de leurs concurrents. En moyenne, ils ont offert 2,98% à leurs clients contre 2,70% chez les bancassureurs et 2,64% chez les mutualistes. La situation n’est d’ailleurs pas nouvelle puisqu’en 2012, les chiffres étaient de 3,10% dans l’assurance, de 2,80% dans la bancassurance et de 2,67% dans les mutuelles.
Si les assureurs ont subi une chute de performance plus lourde que les autres acteurs, ils conservent donc une légère longueur d’avance.
Quelques écarts se font également jour selon les contrats. Mieux vaut en effet détenir un contrat encore commercialisé (2,83% en moyenne) qu’un contrat ancien (2,78%).
Des rendements en baisse pour 66% du marché
Au-delà de ces particularités, il est néanmoins difficile de passer outre l’inexorable déclin des taux de revalorisation de l’assurance-vie. Depuis 2007, le taux moyen servi sur le marché a reculé de 1,3 point.
L’ACPR ajoute qu’en 2013, 66% des encours ont vu leur rendement baisser et seuls 19% des fonds logés dans l’assurance-vie ont mieux rémunéré leurs détenteurs qu’en 2013. Ainsi moins du tiers des encours (32% exactement) a affiché un rendement supérieur à 3% l’an passé alors que la proportion était encore de 46% en 2012.
L’étude rappelle enfin que choisir organisme ne suffit pas. Le contrat retenu a aussi son importance. De fait, 9% seulement des sociétés étudiées ont proposé le même taux pour tous leurs contrats. 65% ont revanche affiché des écarts de 0 à 0,3 point pour leurs différents contrats et 17% ont même proposé des écarts de 0,3 à 0,6 point. Précision utile, les 17% d’assureurs regroupent de surcroît 55% des encours.
