Standard & Poor’s table sur une poursuite de la hausse des prix de l'immobilier résidentiel en Europe mais à un rythme un peu plus modéré que ces deux dernières années.
Dans sa dernière étude sur l’immobilier résidentiel européen, l’agence Standard & Poor’s table globalement sur une poursuite de la hausse des prix en Europe mais à un rythme un peu plus modéré que ces deux dernières années, en liaison avec le ralentissement économique et ses conséquences sur l’emploi.
L’Italie, seul pays à reculer
Parmi les 10 pays européens étudiés par S&P (Belgique, France, Allemagne, Irlande, Italie, Pays-Bas, Portugal, Espagne, Suisse et Royaume-Uni), seule l’Italie devrait connaître une légère baisse de ses prix immobiliers en 2019 et 2020. Le cas du Royaume-Uni reste plus incertain et soumis à la nature du Brexit. L’Espagne, l’Allemagne, les Pays-Bas et le Portugal sont les pays où la hausse des prix serait la plus forte en 2020 avec des prévisions globalement comprises entre +4% et +6%.
Le dynamisme de la France
Pour la France, S&P anticipe une hausse de 3,4% cette année suivie de progressions de 3,1% en 2020, +2,7% en 2021 et +2% en 2022. L’agence rappelle que les volumes de transactions de logements existants n’ont jamais été aussi élevés dans l’Hexagone et que les prix sont tirés par le dynamisme démographique de plusieurs grandes agglomérations comme Lyon, Toulouse ou Nantes.
Le moteur des taux va rester allumé
Toutes ces prévisions reposent bien évidemment sur le maintien de taux d’intérêt d’emprunt très bas grâce la poursuite de la politique monétaire très accommodante de la Banque Centrale Européenne. S&P s’attend à une nouvelle baisse de 10 points de base du taux de dépôt en décembre (de -0,5% à -0,6%) et pense que la BCE ne relèvera pas ses taux directeurs avant le début de l’année 2022. Pour le marché immobilier, cela sous-entend qu’acheteurs et vendeurs vont continuer à bénéficier de taux d’emprunt qui pourraient rester à des niveaux historiquement bas jusqu’à la mi-2022, sinon plus...