L’atterrissage des prix immobiliers se confirme aussi dans les grandes villes

L’atterrissage des prix immobiliers se confirme aussi dans les grandes villes

Meilleurs Agents constate sur le mois de septembre une légère baisse des prix dans plusieurs grandes villes comme Lyon, Toulouse, Lille, Nice ou Paris.

L’atterrissage des prix immobiliers se confirme aussi dans les grandes villes
Crédit photo © Reuters

Alors que le réseau d’agences Century 21 observe un atterrissage des prix sur les trois derniers mois, en analysant plus en détail cette tendance, le spécialiste de l’estimation des prix immobiliers Meilleurs Agents constate sur le mois de septembre une légère baisse des prix dans plusieurs grandes villes : -0,2% à Lyon, -0,3% à Toulouse, -0,4% à Lille, -0,5% à Nice et Paris et -0,6% à Bordeaux et Montpellier.

Saisonnalité et manque de dynamisme

Meilleurs Agents estime que ce recul modéré est accentué par un phénomène de saisonnalité et touche principalement des communes dont le manque de dynamisme était déjà visible depuis plusieurs mois, à l’image de Bordeaux qui est plombée par une érosion lente de la demande et de Montpellier où le taux de chômage reste nettement supérieur à la moyenne nationale.

Et si Nantes, Strasbourg et Rennes affichent encore de légères hausses de prix grâce notamment à la bonne santé de l’emploi avant la crise et à une démographie au beau fixe, Meilleurs Agents pense qu’elles ne pourront pas échapper à terme à cette phase d’atterrissage des prix de l’ordre de -1% au niveau national que la plateforme projette d’ici septembre 2021.

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Rééquilibrage du ratio acheteurs-vendeurs

En témoigne une tension immobilière entre acquéreurs et vendeurs qui se relâche sur tout le territoire, même à Rennes où Meilleurs Agents ne calcule plus que 3% d’acheteurs de plus que de vendeurs contre 27% en février dernier. Il n’y a qu’à Lille où Meilleurs Agents observe encore un indice de tension immobilière élevé, ce qui semble s’expliquer par des loyers élevés qui rendent l’accession à la propriété plus intéressante par rapport à une location.

La menace du chômage

« Alors que la sortie du confinement avait vu un retour en masse des acheteurs pressés de mener à bien leur projet immobilier, la fièvre acheteuse du printemps et de l’été apparaît bel et bien terminée », commente Meilleurs Agents, d’autant que la multiplication des annonces de plans sociaux ou l’incertitude quant aux conditions du chômage partiel de longue durée déjà bon nombre de candidats à la propriété à repousser leur entrée sur le marché. Cette baisse de la demande reste cependant modérée et Meilleurs Agents n’attend aucun effondrement général des prix.

Et Paris ?

Concernant Paris, les prix se maintiennent à des niveaux bien sûr très élevés, 10.540 €/m² en moyenne d’après Meilleurs Agents et 10.830€ selon les dernières estimations de la chambre des notaires de Paris qui confirme un ralentissement avec une hausse annuelle ramenée à +6,1%. Meilleurs Agents associe d’ailleurs le tassement des prix observé à Paris le mois dernier à la baisse saisonnière de la demande concernant les grandes surfaces, traditionnellement recherchées avant la rentrée scolaire.

Les indicateurs avancés des notaires (issus des promesses de vente) montrent par ailleurs qu’après plusieurs années d’évolutions très modérées, les prix des maisons en région parisienne repartiraient à la hausse avec une croissance attendue d’environ 8% sur les 12 derniers mois en Petite et Grande Couronne.

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