Plus d'un Français sur deux dit avoir donné de l'argent, ou compte le faire cette année. Une proportion identique à 2019.
La crise sanitaire n'a pas mis fin à la générosité, et a même impulsé un élan de solidarité supplémentaire chez certains des Français les plus aisés. C'est ce que révèle une enquête Ipsos pour les Apprentis d'Auteuil*, qui montre que comme l'an passé, plus d'une personne sur deux (51 %) a effectué un don, ou compte le faire, cette année.
Dons, maintien des salaires, nourriture et matériel aux soignants
Mais si cette stabilité du niveau des donateurs s'explique par la crainte à l'égard de l'avenir économique, l'enquête montre une progression du côté des hauts revenus en 2020 : 82% envisagent de donner, proportion en hausse de 5 points par rapport à 2019, et 61% l’ont déjà fait. En moyenne, les hauts-revenus ont exprimé leur solidarité de trois manières pendant la crise sanitaire : en effectuant des dons d'argent (32 %), en maintenant le salaire des personnes qu'ils emploient, comme un salarié à domicile, ou une garde d'enfant (31 %), ou encore en donnant de la nourriture et du matériel pour les soignants (20 %).
Méconnaissance des dispositifs
Le niveau d’information des Français sur les avantages fiscaux liés aux dons pourrait toutefois être amélioré : seuls 27 % d'entre eux savent que le plafond de déduction des dons aux associations permettant de bénéficier d'une réduction d'impôts sur le revenu de 75 % a été relevé à 1.000 euros pour l'année 2020. Une mesure importante à savoir dans la mesure où 88 % des donateurs en 2019 ont effectué des dons dans la limite de ce plafond de déductibilité.
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Les plus hauts revenus n'échappent pas à ces lacunes : si plus de 8 sur 10 s'estiment bien informés, seuls 37 % disent être très bien informés. Notamment concernant les donations de biens immobiliers à des organismes caritatifs, sur la possibilité pour l’héritier dans une succession de donner un bien pour extraire celui-ci de l'assiette de calcul du montant des droits, ou encore des modalités de réduction de l'impôt sur la fortune immobilière (IFI) au titre des dons aux organismes caritatifs.
*Enquête réalisée auprès de 1.500 personnes, dont 500 ayant un revenu annuel net supérieur à 120.000 euros.