Une France immobilière de plus en plus fragmentée

Une France immobilière de plus en plus fragmentée

MeilleursAgents parle d’une « corrélation quasiment parfaite » entre la vigueur du marché immobilier local et l’évolution du marché du travail...

Une France immobilière de plus en plus fragmentée
Crédit photo © EPA ORSA

Dans un marché immobilier français globalement stable depuis le début de l’année, le spécialiste des prix immobiliers, MeilleursAgents.com, continue à observer une fracture entre les zones rurales et les grandes villes avec de larges contrastes selon les métropoles régionales. On l’aura compris, la campagne reste à l’écart des hausses de prix tandis que les évolutions urbaines répondent principalement au dynamisme économique des zones concernées.

Corrélation avec l’emploi

MeilleursAgents parle ainsi d’une « corrélation quasiment parfaite » entre la vigueur du marché immobilier local et l’évolution du marché du travail. Alors que le taux de chômage est descendu à 8,4% au dernier trimestre 2018 au plan national, dans des villes comme Rennes (où le taux de chômage est à 6,9%), Nantes (8,2%) ou Paris (7,2%), MeilleursAgents observe d’importantes hausses de depuis 3 ans : +21% à Nantes, +13% à Rennes, environ+18% à Paris.

Inversement, Montpellier avec un taux de chômage à 12,1% voit ses prix augmenter de seulement +2% sur les 3 dernières années. Quant à Marseille, les prix ne se relèvent pas de plus de 3% depuis 2 ans et la cité phocéenne reste une des métropoles les moins chères de France autour de 2.500 € le m² en moyenne. Inutile de rappeler en effet qu’on s’endette plus facilement lorsque sa situation professionnelle est stable et surtout que le crédit immobilier reste fermé aux emplois précaires et aux personnes en recherche d’emploi.

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Lyon et Toulouse se démarquent

Parmi les villes les plus dynamiques du moment, il y a toujours Lyon avec des prix de 4.200 € le m² en moyenne pour les appartements (+10% sur un an) mais jusqu’à près de 6.000 € selon les quartiers. Autre ville à la mode, Toulouse voit ses prix moyens s’approcher de 3.000 € le m² (+5,8% sur un an). Bordeaux confirme par contre son atterrissage avec une moyenne de 4.400 € le m² (-1,2% sur un an).

Stock de mandats en baisse

En interrogeant ses 11.000 agences immobilières partenaires, MeilleursAgents constate cependant un ralentissement du nombre de nouveaux mandats. En effet, pour 51,7% des agents interrogés, leur stock de mandats a baissé au cours des trois derniers mois. En face, la demande reste dynamique dans la plupart des villes économiquement fortes avec des ménages qui continuent à bénéficier de conditions de crédit optimales (taux bas et facilité d’emprunter sur des durées longues avec peu d’apport).

Prévisions 2019

Ce sentiment des agents immobiliers sur l'offre corrobore le scénario MeilleursAgents pour 2019, à savoir une année dynamique mais en léger recul par rapport aux années précédentes. « Les volumes de transactions devraient légèrement se tasser pour atterrir entre 850 000 et 900 000 transactions dans l'ancien. Les prix en France devraient augmenter de 1%, tirés par les 10 plus grandes villes de France qui devraient voir une augmentation de leur prix entre +2% et +4% », prévoit Sébastien de Lafond, président co-fondateur de MeilleursAgents.

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