L’avenir des réductions d’impôts pour la rénovation énergétique s’assombrit

L’avenir des réductions d’impôts pour la rénovation énergétique s’assombrit

La prime qui devait remplacer l’an prochain le crédit d’impôt (CITE) sur les travaux de rénovation énergétique est reportée...

L’avenir des réductions d’impôts pour la rénovation énergétique s’assombrit
Crédit photo © iStock

Enterrée, la « prime Hulot » qui devait remplacer l’an prochain le crédit d’impôt (CITE) sur les travaux de rénovation énergétique ? Le successeur de Nicolas Hulot au ministère de la transition écologique et solidaire, François de Rugy, vient en tout cas d’annoncer un report de cette mesure lancée par son prédécesseur. Cette annonce heurte les professionnels du bâtiment car reconduire le CITE en l’état peut être assimilé à entériner l’exclusion sans débats des fenêtres et chaudières à fioul.

La fenêtre se ferme

Depuis mars 2018, fenêtres, volets isolants et portes ne sont en effet plus éligibles au crédit d’impôt. Quant aux chaudières performantes au fioul, elles ne sont plus éligibles depuis septembre 2017. Les travaux donnant toujours droit à une réduction d’impôt de 30% sont notamment l’isolation des combles, les chaudières gaz à condensation ou le changement de chaudière pour des appareils à chaleur renouvelable (bois, biomasse, géothermie, pompe à chaleur, solaire thermique, réseau de chaleur).

Débat sur l’efficacité des travaux

Or, le gouvernement avait initialement présenté ces mesures d’exclusion comme transitoires en vue de la définition de la prime qui devait remplacer le CITE en juin 2019. La Fédération Française du Bâtiment (FFB) regrette aussi l’absence de dialogue avec le gouvernement et de publication d’études précises sur l’efficacité comparée des différents gestes de rénovation énergétique.

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« Cette solution est inacceptable : sur un sujet aussi lourd, les seules préoccupations budgétaires l’emportent, sans débat. Une fois de plus, il y a un renoncement sur ce sujet. Nous ne pouvons laisser installer l’idée que le changement des fenêtres, tout particulièrement à simple vitrage, correspond à une coquetterie sans impact énergétique », déplore le président de la Fédération Française du Bâtiment, Jacques Chanut.

Simple vitrage

Si Jacques Chanut reconnaît qu’il n’est plus nécessaire de subventionner le remplacement du double vitrage par un triple vitrage, il rappelle que le vitrage est au cœur de toute rénovation énergétique efficace. « Pourquoi ne pas concentrer les aides pour les plus précaires sur le simple vitrage ? » s’interroge-t-il.

a savoir

La FFB demande le retour au CITE tel qu’il existait fin 2017. A cette date, le taux du crédit d’impôt applicable aux fenêtres, volets isolants et portes avait déjà été réduit de 30% à 15%.

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