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Les partenaires sont à nouveau réunis aujourd’hui pour trouver les moyens de sauver les régimes Agirc et Arrco. La décote proposée par le Medef crée visiblement des tensions
C’est reparti. Les partenaires sociaux se retrouvent une nouvelle fois ce vendredi pour tenter d’avancer sur la réforme des régimes Agirc et Arrco. Les systèmes de retraites complémentaires du privé sont en effet dans une situation financière critique, en particulier l’Agirc (cadres) dont la faillite pourrait intervenir dès 2018.
Une retraite amputée entre 62 et 67 ans
Sur un plan strictement technique, plusieurs pistes sont envisageables (modification des règles de réversion, hausse des cotisations...). Mais, comme le mois dernier, les débats devraient essentiellement tourner autour de la question de la décote.
Le Medef a en effet proposé un dispositif d’abattement. Concrètement, un assuré partant à la retraite à 62 ans percevrait toujours une pension complémentaire mais avec un rabais par rapport à la prestation pleine. Cette amputation (de 20% à 40%) serait progressivement réduite jusqu’à 67 ans, âge à partir duquel l’assuré percevrait sa retraite complémentaire intégrale.
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Un épouvantail ?
Côté syndicats, l’idée fait grincer des dents. Certains y voient une manière déguisée de repousser l’âge de départ. D’autres s’inquiètent de l’ampleur de la décote suggérée. Dans ces conditions, il ne faut pas s’attendre à la conclusion d’un accord dès aujourd’hui (les partenaires sociaux ont jusqu’au mois de juin pour s’entendre).
En tout cas, cette idée de la décote pourrait bien servir d’épouvantail pour rendre plus acceptable une autre mesure : le gel des prestations. Début mars, le Figaro a indiqué que le patronat proposait en parallèle de ne plus indexer les pensions jusqu’en 2018. Cela pourrait apparaître comme un moindre mal aux yeux des syndicats, d’autant que le gel est déjà une réalité depuis l’an passé. Reste que la mesure ne serait véritablement efficace qu’avec un retour marqué de l’inflation.