Retraites : le taux de remplacement est le critère primordial !

Retraites : le taux de remplacement est le critère primordial !

Ce taux, qui désigne le rapport entre le dernier salaire et la pension perçue, est de 74,5% dans le privé et de 75,2% dans le public. De quoi relativiser le débat actuel sur le mode de calcul

Retraites : le taux de remplacement est le critère primordial !
Crédit photo © Reuters

Pour le directeur général de Préfon, le débat actuel sur les retraites est « incomplet et injuste ». Dans une tribune adressée à la presse, Christian Carrega juge en effet que « la focalisation sur la méthode de calcul de la retraite fausse le débat », entre régimes du privé et du public.

Certes, la période de référence est plus longue dans le privé. Ce qui a priori pénalise les salariés. Mais comme l’explique le récent rapport Moreau, la part des primes s’est accrue au fil du temps (hors enseignants) dans les rémunérations du secteur public. Or, ces primes « n’ouvrent qu’en partie droit à pension et uniquement depuis 2005 », indique le rapport.

L’importance des primes dans le public

En d’autres termes, si la retraite des fonctionnaires est déterminée à partir des revenus de fin de carrière, la base de calcul est tout de même amputée des primes constituant la rémunération. Le rapport Moreau rappelle à cet égard que la part de rémunération issue des primes s’élevait à 25% en 2011. Et le phénomène ne touche pas que les personnels les mieux rémunérés puisque les primes peuvent aussi s’avérer conséquentes pour des agents de catégorie C.

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Dans ces conditions, « l’important n’est-il pas le résultat du calcul, c’est-à-dire le taux de remplacement du dernier salaire, au moment du départ à la retraite ? », s’interroge Christian Carrega. Sur ce point, les dernières statistiques montrent en tout cas qu’une certaine harmonisation s’est opérée au cours des dernières années.

Un taux de remplacement voisin de 75%

Entre les générations 1934 et 1942, le taux de remplacement du privé s’est globalement maintenu grâce au soutien des régimes complémentaires tandis que celui du public a reculé (de 4 points pour les hommes et de 2 points pour les femmes) du fait de la part croissante des primes.

Ainsi, pour la génération 1942, le taux de remplacement médian atteint 74,5% dans le privé et 75,2% dans le public, faisant apparaître un écart très réduit.

Il est enfin intéressant de noter que tous les régimes ont à peu près le même seuil. Que ce soit dans le public ou le privé, le taux de remplacement moyen des 25% de retraités les moins bien lotis ne descend pas en dessous de 65%. En revanche, les écarts sont larges en haut de tableau, soit pour les 25% de retraités les mieux servis en termes de taux de remplacement. Ce taux avoisine les 89% pour les hommes du secteur privé, tandis qu’il plafonne à 85% dans le public.

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