Retraites : le taux de remplacement s'érode au fil des générations

Retraites : le taux de remplacement s'érode au fil des générations

Un retraité homme né en 1946 perçoit 75% de son dernier salaire. Pour ceux qui sont nés en 1936, le taux grimpe à 81%, d’après les calculs de la Drees

Retraites : le taux de remplacement s'érode au fil des générations
Crédit photo © Reuters

Bien sûr, les données que vient de publier la Drees sont à prendre avec précautions. Ces statistiques n’ont qu’une portée générale. Or en matière de retraite, les cas de figure sont nombreux. Il n’empêche que les conclusions sont sans appel : au fil des générations, le taux de remplacement diminue.

Rappelons que le taux de remplacement désigne le rapport entre la pension perçue et le salaire net moyen de fin de carrière. Autrement dit, plus le taux est élevé, moins le retraité perd en pouvoir d’achat par rapport à sa période d’activité.

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Globalement, la Drees indique que pour la génération 1946, le taux de remplacement médian est de 73,3%. Cela signifie qu’un retraité sur deux nés cette année-là touche au moins 73,3% de son dernier salaire.

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Le chiffre est logiquement minoré par les carrières incomplètes. Si l’on ne retient que les carrières complètes, le chiffre passe à 74,9%. Mais les tableaux présentés montrent surtout la dégradation par rapport aux générations précédentes. Pour ceux qui sont nés en 1936 et qui ont eu une carrière complète, la retraite correspond en effet à 77% (femmes) ou 81% (hommes) du salaire de référence.

Le sexe et le salaire ont leur importance

Les écarts ne concernent en effet pas que les générations. Les femmes sont généralement moins bien dotées comme le prouve l’exemple ci-dessus de la génération 1936. Ceci étant, les données sont beaucoup plus proches pour la génération 1946 (74,7% contre 75%).

D’autres facteurs entrent enfin en ligne de compte comme la sphère d’activité (public/privée) ou le niveau de rémunération. Pour la génération 1946, le taux de remplacement des hommes varie par exemple de 75% à 95% avec un salaire inférieur à 2.000 euros. En revanche, il chute autour de 60% au-delà de 4.000 euros.

La ventilation par salaire et par sexe montre également que l’écart homme-femme reste important sur les petits salaires et qu’il tend à s’effacer au-dessus de 2.500 euros.

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