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Il juge cette piste essentielle pour assurer aux prochaines générations de retraités un meilleur taux de remplacement. Il souhaiterait notamment une fiscalité plus souple en la matière
A l’approche de la présentation de la réforme des retraites en septembre, le Medef sort du bois. Dans un document qui ne compte pas moins de 28 pages, il vient en effet de lever le voile sur 24 recommandations.
Parmi elles, un bon nombre concernent l’équilibre du régime par répartition : allongement de la durée de cotisation à 44 ans, report de l’âge légal à 63 ans, mise en adéquation des pensions de réversion à la durée de mariage...
Mais le Medef insiste aussi sur un point qui est jusqu’ici resté un peu plus à l’écart des débats : la retraite par capitalisation. Afin d’assurer de meilleurs taux de remplacement aux salariés (en particulier aux cadres), il juge en effet indispensable de développer en parallèle la retraite par capitalisation que ce soit via les dispositifs collectifs (Pare pour les salariés, Madelin pour les non-salariés) ou via les dispositifs individuels (Perco pour les salariés, Perp pour les non-salariés).
Il rappelle à cet égard le faible recourt à la capitalisation en France, avec 2% à 3% des prestations servies, alors qu’en Allemagne la proportion atteint les 10%.
Assurer à l’épargne longue une fiscalité attractive
Pour y remédier, il propose ainsi d’ouvrir aux PME la possibilité d’alimenter les dispositifs de retraite supplémentaire individuels des salariés (Perp), lorsque ces entreprises ne sont pas dotées de mécanismes collectifs.
Alors que le gouvernement vient d’autoriser un déblocage exceptionnel de l’épargne salariale, le Medef suggère de surcroît d’autoriser le fléchage des sommes issues de la participation et de l’intéressement vers les dispositifs de retraite supplémentaire.
Enfin, il n’oublie pas non plus le volet fiscal. Pour inciter les actifs à préparer leur retraite au travers de dispositifs par capitalisation, le patronat estime essentiel d’assurer à l’épargne longue une fiscalité attractive et plus favorable que celle de l’épargne à court et moyen termes.
Pour appuyer son propos, le Medef reprend d’ailleurs un passage du rapport Moreau selon lequel « l’attachement très fort à un système de retraite essentiellement public ne signifie pas attachement à un système fondé exclusivement sur la répartition : environ une personne d’âge actif sur deux déclare qu’il faut ajouter au système actuel un complément d’assurance ou d’épargne individuelle ».
