Quand les Fintech bouleversent le paysage bancaire

Quand les Fintech bouleversent le paysage bancaire
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Néo-banques, agrégateurs et autres services d’assistance en ligne modifient les usages des clients et remettent en cause le modèle de banque classique.

Quand les Fintech bouleversent le paysage bancaire
Crédit photo © Reuters

La banque traditionnelle a-t-elle vécu ? On peut le penser quand on observe le succès grandissant de la banque mobile et surtout des néo-banques. En avril, lors de l’annonce de son rachat par BNP Paribas, le compte Nickel revendiquait 540.000 clients trois ans après son lancement.

Plus récemment, la néo-banque allemande N26 a quant à elle indiqué ouvrir 3.000 comptes par semaine en France. De quoi passer le cap des 100.000 clients dans l’Hexagone cette année.

Nouvelles technologies, nouveaux services

Outre leur image « hors du système bancaire » et leur tarification basse, ces établissements assoient leur succès sur les nouveaux usages qu’ils proposent. L’émergence des Fintech permet en effet de proposer des services en ligne innovants, à même de séduire une clientèle qui ne se rend plus en agence.

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C’est aussi sur la technologie que compte s’appuyer un nouveau venu dans ce domaine : Orange Bank. Dès le 6 juillet, la banque de l’opérateur mobile mettra à disposition de ses clients un conseiller virtuel doté d’une intelligence artificielle. Et ses ambitions sont grandes puisque la filiale d’Orange compte attirer à terme plus de  2 millions de clients.

Plus loin que les services financiers

Des services financiers traditionnels, les néo-banques glissent progressivement vers les services associés : paiements via SMS, paiements via mobile mais aussi conciergerie. C’est en tout cas le pari que fait Max.

La Fintech bretonne compte en effet offrir à ses clients toute une gamme de services personnalisés via son application mobile. Alors qu’un tiers des Français dispose de plusieurs compte et que 59% estime que la multi-bancarisation va s’accroître (sondage Ifop/Anytime de mai 2017), Max mise aussi sur l’agrégation des comptes et des moyens de paiement. En clair, toutes les cartes du client pourront être regroupées sur la carte bancaire proposée par Max.

Les banques prennent position

L’offensive des Fintech constitue donc un véritable défi pour les grands groupes bancaires. Afin de ne pas se laisser déborder et de ne pas connaître le même sort que certains spécialistes de la photographie comme Kodak (envoyé au tapis il y a quelques années par les évolutions technologiques du secteur), beaucoup ont d’ailleurs décidé de passer à l’action.

BNP Paribas a par exemple décidé de mettre la main sur Nickel. Max a pour sa part été incubée par le Crédit Mutuel Arkea, qui a de surcroît investi dans de nombreuses Fintech (Leetchi, Grisbee, Yomoni…).

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