L’UNPI lance le débat des logements essentiels à 1 000 € le m²

L’UNPI lance le débat des logements essentiels à 1 000 € le m²

Pour parvenir à une telle décote, il faudrait sans doute recourir à des systèmes de préfabrication et à des procédés innovants de construction. Mais il faudrait aussi faire chuter le prix des terrains...

L’UNPI lance le débat des logements essentiels à 1 000 € le m²
Crédit photo © TVK et Altarea Cogedim

Une des 7 propositions de politique du logement publiées par l’association de défense des propriétaires immobiliers UNPI mérite un focus particulier. Il s’agit de construire des logements «essentiels» à bas coût. Puisque se loger est essentiel et que le parc HLM est très loin de pouvoir répondre à toutes les demandes des Français pour se loger, n’est-il en effet pas anormal qu’aucune offre de logement privé véritablement «low cost» ne soit disponible ?

L’UNPI conteste qu’il soit nécessaire d’imposer à tous les qualités de logement les plus élevées et juge donc préférable de loger tous les habitants dans des logements moins luxueux, que de laisser à la rue des milliers de personnes qui n’ont pas les moyens d’y accéder.

Débat ouvert

L’association lance donc le débat et propose la mise en place d’un groupe de travail associant les promoteurs, les aménageurs, les élus, les bailleurs et les locataires pour discuter des modalités de la construction de logements à bas coût et à loyers faibles. Un niveau de 1 000 € le m² est proposé, ce qui correspond à 4 fois moins que le prix moyen d’un appartement neuf (autour de 4 000 € le m² d’après la Fédération des Promoteurs Immobiliers) et plus de 2 fois moins que le prix moyen d'une maison (environ 2 200 € le m²).

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Comment baisser les prix ?

Pour parvenir à une telle décote, il faudrait sans doute recourir à des systèmes de préfabrication et à des procédés innovants de construction. L’UNPI cite diverses autres pistes comme des matériaux moins coûteux (béton peint au lieu de carrelage), des logements moins équipés ou à finir (l’occupant réaliserait une partie des travaux de finition). Dans le domaine des rapports locatifs, cette technique permettrait un accord grâce auquel le bailleur accepte une réduction temporaire de loyer en échange de la prise en charge par le locataire de la mise en place de certains équipements ou de la réalisation de travaux.

Le levier du foncier

Difficile pourtant d’arriver à réduire à ce point les coûts de construction en conservant un logement décent. Il faudrait donc jouer en parallèle sur le levier du coût des terrains qui détermine souvent une grande partie du prix des logements. Ce problème de cherté du foncier est souvent dénoncé mais peu de solutions efficaces sont généralement proposées. Pour cela, l’UNPI propose une mesure radicale de «libéralisation» des autorisations d’urbanisme. Certainement très difficile à mettre en œuvre, même sur un périmètre encadré, une telle mesure aurait le mérite de mettre fin à la rareté du foncier constructible et serait donc un puissant facteur de diminution du prix des terrains et donc du coût global du logement neuf…

a savoir

Dans les agglomérations les plus dynamiques, le prix du foncier peut représenter 30% voire 40% de la valeur d’un logement collectif.

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