Rendement et Assurance-vie : « ce placement a-t-il encore un avenir ? »

Rendement et Assurance-vie : « ce placement a-t-il encore un avenir ? »
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Antoine Dadvisard, président du directoire de Matignon Finances

Rendement et Assurance-vie : « ce placement a-t-il encore un avenir ? »
Crédit photo © Matignon Finances

La baisse régulière et continue des taux de rendement des fonds euros que nous connaissons depuis quelques années ainsi que les récentes modifications fiscales amènent beaucoup d’acteurs à se poser la question de l’intérêt de l’assurance vie en 2018.

Le taux de rendement moyen des fonds euros a été de 1,5% net environ pour 2017. C’est moins que les années passées, ce sera surement moins encore pour 2018, mais cela reste mieux que d’autres placements tels que livrets et comptes à terme, surtout pour un placement garanti. Mais là n’est pas le seul point.

De nombreux atouts

Comparer l’assurance vie au regard de la seule performance du fonds euros est beaucoup trop réducteur par rapport à tous les avantages que ce support offre aux épargnants. Rappelons qu’on peut loger au travers des unités de compte de nombreux OPCVM déployant de multiples stratégies (actions, obligations, global macro, stratégies thématiques, SCPI parfois, gestion alternative, etc…). Privilégier l’assurance vie, c’est se procurer tous les avantages fiscaux du PEA et d’autres encore, sans les contraintes spécifiques de ce dernier et avoir un support exceptionnel de mise en garantie.

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En effet, quiconque a déjà essayé de se faire consentir un prêt relai auprès d’une banque saura de quoi il retourne. Avec un contrat d’assurance vie, la plupart des compagnies sont capables de vous prêter des sommes conséquentes à concurrence de 80% de la valeur de votre contrat s’il est placé en fonds euros ou 40% à 50% environ s’il est placé en UC.

L’intérêt des avances

Pour les épargnants qui ont la chance de disposer d’un ou plusieurs contrats, la faculté offerte au souscripteur de se faire prêter de l’argent au travers du mécanisme des « avances » est exceptionnelle. En effet, ces avances sont consenties en général en moins d’une semaine, sans procédures lourdes et compliquées par rapport à ce qui est en place dans les banques. Tout est fait au niveau des compagnies pour traiter cela le plus efficacement et le plus rapidement possible.

Les conditions des avances octroyées sont très compétitives car, en général, le taux d’intérêt de l’avance est de 1% au-dessus du taux de rendement brut du fonds euro. En d’autres termes, vous laissez votre argent fructifier à hauteur de 1,5% brut s’il est placé en fonds euros et vous payez sur la somme prêtée 2,5%. Seule contrainte, cette avance doit être remboursée en 3 ans.

Pour ceux qui sont plus audacieux, les supports placés en UC peuvent avoir des taux de croissance largement supérieurs au coût de l’avance vous permettant de réaliser un véritable effet de levier. Mais ils peuvent aussi subir des pertes, il ne faut pas l’oublier. L’investisseur devra donc bien organiser la répartition de son contrat selon la part de risque qu’il accepte de prendre.

Il est clair que cette solution est ouverte aux épargnants qui ont du patrimoine disponible. Sa mise en œuvre étant si efficace qu’elle ouvre des perspectives extrêmement intéressantes lorsqu’on a un besoin temporaire de trésorerie.

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Antoine Dadvisard

Le parcours d'Antoine Dadvisard

Président du directoire, Matignon Finances

Diplômé de l’Université de Paris IX-Dauphine et de l’Institut National des Télécommunications, Antoine Dadvisard, débute sa carrière chez IBM dans les années 1990. Passionné depuis longtemps par les marchés financiers, il donne en 2009 une inflexion à sa carrière en devenant conseiller en gestion de patrimoine indépendant après l’obtention de son DESS de Gestion de patrimoine (Université de Clermont-Ferrand). En 2011, il prend la présidence du directoire de Matignon Finances lors de son rachat avec cinq autres associés.

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