Après une année 2017 difficile, les fonds en euros ont à nouveau attiré l’épargne en 2018, même si les flux sont restés modestes.
Les Français ont renoué avec les fonds euros. En 2017, avec des rendements en baisse et des politiques commerciales incitant les épargnants à se tourner vers les unités de compte, les fonds en euros avaient subi une très forte décollecte (-13,2 milliards d’euros). L’an passé, la tendance n’a pas été la même.
Avec 100,6 milliards d’euros de versements pour 99,3 milliards d’euros de rachats, les fonds en euros sont repassés dans le vert (+1,4 milliard d’euros de collecte nette), selon la FFA.
Certes, cela reste modeste par rapport à la collecte nette en unités de compte (21,1 milliards d’euros), mais l’inflexion est indéniable.
Source : FFA | ||
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2017 | 2018 | |
Fonds en euros | -13,2 | 1,4 |
Unités de compte | 21,5 | 21,1 |
Total | 8,3 | 22,4 |
Des supports toujours incontournables
On peut supposer que la baisse des marchés a incité des assurés à revenir chercher la sécurité des fonds en euros. D’autant que si leur performance moyenne (1,6%) est restée modeste, ils constituent aujourd’hui un moindre mal pour qui veut placer ses fonds sans prendre de risque.
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Rappelons en effet qu’un Livret A ne sert que 0,75%. Quant aux placements à moyen terme, ils ne font guère mieux. Les nouveaux PEL offrent par exemple 1% de rendement brut, soit 0,7% après fiscalité.
80% de l’encours
Si les fonds en euros restent actuellement très minoritaires dans la collecte nette, il ne également pas oublier qu’ils représentent toujours l’essentiel des encours de l’assurance-vie.
A la fin de l’année dernière, la FFA estimait à 1.700 milliards d’euros les encours de l’assurance-vie. Or, 80% de ce stock d’épargne était constitué de fonds en euros.