Epargne : les Français peu favorables au « tout robot »

Epargne : les Français peu favorables au « tout robot »
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L’enquête de Deloitte sur les services financiers montre qu’en matière d’épargne ou de prévoyance les clients restent très attachés au conseil humain.

Epargne : les Français peu favorables au « tout robot »
Crédit photo © Reuters

Les Fintech ont bouleversé le rapport des Français à leur banque. La quatrième édition de l’enquête de Deloitte sur les services financiers en apporte la preuve indéniable. Aujourd’hui, 80% des clients utilisent par exemple Internet (fixe ou mobile) pour consulter leurs comptes. Pour les virements, la proportion est de 74%.

De surcroît, 80% des personnes interrogées reconnaissent le caractère innovant des Fintech. Ainsi du développement des agrégateurs. Alors que 14% des clients y ont recours (+5 points en un an), ils sont également 18% à se montrer intéressés.

Des réticences en matière d’épargne

De là à verser dans le « 100% robot », il y a toutefois un pas que les Français ne sont pas prêts à franchir, notamment lorsqu’il s’agit de placer de leur argent.

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Si les clients accordent leur confiance aux solutions robotisées pour des opérations simples (banque au quotidien, assurance auto ou habitation), ils sont en effet plus méfiants en matière d’épargne et de prévoyance. 63% d’entre eux indiquent ne pas faire confiance aux robots pour souscrire un produit d’épargne. Des réticences que l’on retrouve aussi pour les solutions de prévoyance (64%) et les crédits immobiliers (67%).

L’humain demeure déterminant

Comme le résume Deloitte, « pour les Français, le conseiller digital ne doit pas remplacer l’humain ». Pour preuve, 47% des sondés ne souhaitent aucune forme de conseil digitalisé. Et il est surtout intéressant de noter que la part de réfractaires a augmenté de 9 points en un an. « Cela souligne la nécessité d’une réassurance par un conseiller humain », ajoute Deloitte.

Ces chiffres font évidemment écho à la tendance révélée il y a près de deux ans par ING. A l’époque, 3% seulement des clients se disaient prêts à laisser un robot gérer leur épargne de manière autonome.

Aujourd’hui encore, le conseil humain a à l’évidence un rôle clé à jouer. Ainsi que le rappellent régulièrement les experts du secteur, le digital peut être un outil de simplification des démarches (voire de présélection des offres). Mais l’humain demeure déterminant en bout de chaine, d’autant que le conseil ne se résume pas à la recherche du meilleur rendement.

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