La sécheresse : nouveau fléau des assurances habitations !

La sécheresse : nouveau fléau des assurances habitations !

Assurland.com estime que 4 millions d’habitations sont potentiellement très exposées à ce phénomène.

La sécheresse : nouveau fléau des assurances habitations !
Crédit photo © Reuters

Quand on pense aux conséquences des catastrophes naturelles sur les habitations, les inondations viennent d’abord à l’esprit. La sécheresse peut pourtant causer des dommages aussi graves, un affaissement de terrain provoquant souvent des fissures plus ou moins graves sur les murs ou les fondations d’une maison.

« Les dégâts sont dus à de fortes chaleurs suivies d’une réhydratation des sols lors du retour des pluies, notamment dans les zones argileuses », explique le comparateur d’assurances en ligne Assurland.com qui estime que 4 millions d’habitations sont potentiellement très exposées à ce phénomène.

Deux conditions à réunir pour être indemnisé

La sécheresse étant assurée au titre des catastrophes naturelles, Assurland rappelle que pour faire reconnaître un dégât lié à la sécheresse, un particulier doit à la fois être titulaire d’un contrat d’assurance multirisques habitation (MRH) qui comprend une garantie « catastrophes naturelles » et être situé dans une zone où un arrêté de catastrophe naturelle pour sécheresse a été publié. Sans ces deux conditions réunies, il ne pourra pas être pris en charge. « Dès la publication du décret interministériel, le sinistré disposera de dix jours pour effectuer une déclaration auprès de son assureur. Après le passage d’un expert, il devra en outre s’acquitter d’une franchise minimum de 1.520 euros et recevra son indemnisation dans les trois mois », détaille le comparateur.

A lire aussi...Comptage

L’état de catastrophe naturelle

Sachant que les demandes formulées par les communes sur la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle aboutissent beaucoup moins souvent pour la sécheresse que pour les inondations, Assurland reconnaît qu’il est très compliqué pour les assurés d’obtenir une prise en charge par leur assureur, d’autant que les fissures peuvent mettre des mois, voire des années, à se manifester.

Une réforme en cours du régime des catastrophes naturelles prévoit d’ailleurs d’allonger le délai de prescription après la survenance d’un sinistre de 2 à 5 ans, pour « les dommages résultant de mouvements de terrain consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols, reconnus comme une catastrophe naturelle ».

Risque de hausse des contrats

Enfin, la sécheresse étant le sinistre dont le coût va croître le plus rapidement dans les prochaines années compte tenu de l’évolution du climat, Assurland prévient que cela risque de peser fortement sur le prix des contrats dans les années à venir.

a savoir

Depuis le 1er janvier 2020, la réalisation des études de sol est obligatoire en cas de vente de terrain pour la construction de maisons en zones à risque argile moyen ou fort. Ces études de sol visent justement à déterminer les techniques de construction permettant de limiter les déformations de l’ouvrage sous l’effet des mouvements de terrain liés à la sécheresse pour prévenir les sinistres causés par le phénomène de retrait-gonflement des argiles.

©2020-2024
L'Argent & Vous

Plus d'actualités Quotidien

Chargement en cours...

Toute l'actualité