Les taux d’emprunt se stabilisent à bas niveau mais tout le monde ne peut pas en profiter !

Les taux d’emprunt se stabilisent à bas niveau mais tout le monde ne peut pas en profiter !

Pour les jeunes et les emprunteurs aux revenus modestes, il devient très fréquent de se heurter au taux d’endettement maximum de 33%. En conséquence, les refus de crédits augmentent...

Les taux d’emprunt se stabilisent à bas niveau mais tout le monde ne peut pas en profiter !
Crédit photo © Reuters

La rentrée s’accompagne de taux d’emprunt immobiliers stables, la plupart des banques ayant renouvelé leurs barèmes en septembre. Des taux qui étaient déjà globalement inchangés au mois d’août.

En moyenne, on emprunte actuellement autour de 1,15% sur 15 ans, entre 1,30% et 1,40% sur 20 ans et autour de 1,60% sur 25 ans. Mais les banques privilégient toujours les meilleurs profils avec des revenus élevés et un apport personnel conséquent. Le courtier Meilleurtaux note ainsi que depuis le début de l’été, les meilleurs profils peuvent à nouveau espérer négocier moins de 1% sur 20 ans même si de telles décotes restent rares.

Les refus de crédits augmentent

Pour les jeunes et les emprunteurs aux revenus modestes, il devient cependant très fréquent de se heurter au taux d’endettement maximum de 33%, les banques respectant le plus souvent à la lettre les recommandations du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) qui imposent aussi de ne plus emprunter sur une durée supérieure à 25 ans.

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Pas étonnant donc que le réseau de courtage Vousfinancer enregistre une hausse des refus de crédits, dont la part est passée de 5,5% des dossiers en 2019 à 6,6% à fin mai 2020 puis à 10,7% à fin août 2020. Parmi ces emprunteurs qui ont vu leur crédit refusé, 37% sont des primo-accédants (avec un apport moyen de 6%, ce qui est insuffisant pour la plupart des banques) et 26% sont des investisseurs locatifs.

L’apport fait la différence

« Si le niveau des taux est très attractif, le principal frein actuellement est le taux d’endettement qui ne doit pas dépasser 33 % des revenus, y compris pour les bons profils… Résultat, certains emprunteurs, voulant notamment acheter dans les grandes villes, mais pas seulement, voient leur crédit refusé s’ils n’ont pas un apport suffisant leur permettant de compléter leur crédit pour acheter la surface nécessaire pour y vivre sans faire exploser leur taux d’endettement ni la durée du crédit », explique Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer.

Le courtier Artémis courtage ajoute que des refus peuvent également être appliqués si le secteur d'activité dans lequel l’emprunteur exerce est fortement touché par la crise. Artémis courtage recommande aux emprunteurs de mettre un maximum d'apport personnel en puisant dans leur épargne si cela est possible et de solder leurs crédits à la consommation afin de ne pas alourdir leur taux d'endettement.

Assouplissement espéré

Alors que le Haut conseil de stabilité financière doit tenir sa réunion mensuelle dans les jours prochains, Vousfinancer appelle à un assouplissement de ses recommandations en portant la part de flexibilité laissée aux banques à 30% de leur production, au lieu d’une proportion de seulement 15% qui peut actuellement déroger aux règles de 33% de taux d’endettement et 25 ans maximum (dont les trois quarts doit être réservée aux primo-accédants et aux acquéreurs de leur résidence principale).

Taux des emprunts immobiliers en septembre 2020
L'Argent&Vous d'après les barèmes des courtiers
Durée d'emprunt10 ans15 ans20 ans25 ans
Taux moyen1,00%1,15%1,35%1,65%
Taux minimum pour les meilleurs profils0,60%0,80%0,90%1,10%
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