Assurance auto : tout comprendre au bonus/malus

Assurance auto : tout comprendre au bonus/malus

Bonus et malus sont des coefficients qui s’appliquent au tarif de référence de l’assurance et qui minorent ou majorent le prix payé par l’assuré. Explications...

Assurance auto : tout comprendre au bonus/malus
Crédit photo © Reuters

Tout conducteur sait qu’il vaut mieux avoir du bonus que du malus en matière d’assurance. Mais bien peu d’assurés connaissent les détails de ce mécanisme.

Un coefficient qui fait varier le tarif

La cotisation d’assurance dépend de nombreux critères (localisation, type de véhicule, âge de l’assuré, usage du véhicule...). Chaque année, à partir de ces éléments, l’assureur détermine une cotisation de référence. Mais afin d’adapter le montant au comportement de l’assuré, un coefficient module la cotisation. C’est ce qu’on appelle le système de bonus/malus.

Le coefficient neutre étant de 1, le bonus correspond à un coefficient inférieur à 1 (jusqu’à 0,50) et le malus à un niveau supérieur à 1 (jusqu’à 3,50). Par exemple, un coefficient de 0,80 équivaut à un bonus de 20% et un coefficient de 1,30 à un malus de 30%.

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Calcul du bonus

Un assuré sans sinistre engageant sa responsabilité va bénéficier chaque année d’une réduction de son coefficient de 5%. Mais attention, cette réduction est calculée à partir du dernier coefficient (pas à partir du coefficient de départ).

Cela signifie par exemple qu’après cinq ans sans sinistre, un assuré ne sera pas à 0,75 de coefficient mais à 0,77 (0,95*0,95*0,95*0,95*0,95). Ainsi, il ne faut pas 10 ans mais 13 ans pour arriver au plancher de 0,50.

Calcul du malus

Chaque accident responsable entraîne une majoration du coefficient de 25% (on le multiplie donc par 1,25). Les sinistres retenus sont ceux intervenus durant les 12 mois précédant de 2 mois la date anniversaire du contrat : par exemple, de début novembre 2015 à fin octobre 2016 pour un renouvellement au 1er janvier 2017.

Le coefficient s’applique autant de fois qu’il y a de sinistres mais ne peut excéder 3,50. Là aussi, le calcul se fait à partir du dernier coefficient. Ainsi, avec 3 sinistres à partir d’une situation neutre, le coefficient passera à 1,95 (1,25*1,25*1,25).

En cas de responsabilité partagée, la majoration est réduite de moitié (1,125).

Seuls les cas de force majeure dispensent de l’application d’un malus. Si l’automobiliste bénéficie de 50% de bonus depuis au moins 3 ans, son premier accident responsable est aussi exonéré de malus.

Remise à zéro

Le malus disparait automatiquement après deux années sans sinistre. Le coefficient revient alors au niveau neutre de 1.

Cas particuliers

En cas de changement de véhicule, le bonus/malus reste identique si les conducteurs sont les mêmes que dans le contrat précédent.

Si un véhicule supplémentaire est acquis, la même règle s’applique. Il convient toutefois de noter que si l’assuré a plusieurs véhicules avec des coefficients différents, le nouveau véhicule bénéficiera d’un coefficient moyen.

Le changement d’assurance entraîne aussi le transfert du bonus/malus (éventuellement ajusté des accidents intervenus dans l’intervalle).

Enfin, si le contrat est suspendu le coefficient n’est acquis que pour un temps limité. De surcroît, un bonus supplémentaire ne peut être accordé pour l’année en cours que si la suspension ne dépasse pas trois mois.

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