Investissements atypiques : 5% de la population victime d’arnaques ?

Investissements atypiques : 5% de la population victime d’arnaques ?
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L’AMF a chargé l’Institut CSA de mener une enquête sur les placements alternatifs (options binaires, terres rares, timbres, manuscrits…). Elle conclue que plusieurs milliers de personnes pourraient avoir été escroquées

Investissements atypiques : 5% de la population victime d’arnaques ?
Crédit photo © Reuters

Fuir les placements bancaires et les marchés financiers… Beaucoup de Français l’ont déjà fait ou y songent. Avec la crise et la chute des rendements, une autre tendance a émergé au sein de l’épargne : miser sur des produits alternatifs.

Les offres se sont multipliées au cours des dernières années. Et nombre de sociétés proposent désormais d’investir sur le marché des changes, sur des options binaires, dans des terres rares, dans des timbres ou encore dans le vin.

Un démarchage actif

Pour estimer l’ampleur du phénomène, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a demandé à l’Institut CSA de mener une étude, dont les résultats viennent d’être dévoilés. Il apparaît que 28% des personnes interrogées ont déjà été démarchées pour ce type de placement. La proportion atteint même le tiers chez les CSP+.

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Les discours employés semblent plutôt convaincants puisque 9% des sondés indiquent avoir déjà investi dans ce type de produits (soit 1 personne démarchée sur 3).

De nombreux cas d’arnaque

La suite du rapport est plus inquiétante puisqu’elle souligne que 5% des personnes interrogées disent avoir été victime d’une arnaque avec ces placements (pour des montants souvent inférieurs à 500 euros).

Faut-il en déduire que 5% des foyers français (soit 1,5 million de ménages) ont été escroqués ? Difficile de faire des extrapolations à partir d’un seul et unique sondage. L’AMF reste d’ailleurs prudente en employant le conditionnel. « Plusieurs centaines de milliers de personnes pourraient avoir été victimes d’une escroquerie à l’investissement », indique son communiqué.

Elle en profite en tout cas pour rappeler aux particuliers que ces produits « ne sont pas soumis au cadre protecteur des instruments financiers ». Depuis deux ans, elle a d’ailleurs multiplié les appels à la prudence soulignant qu’une promesse de rendement élevé va de pair avec un risque élevé… voire dans certains cas avec une arnaque.

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