Assurance-vie : comprendre le fonctionnement des unités de compte

Assurance-vie : comprendre le fonctionnement des unités de compte
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Les unités de compte diffèrent des fonds en euros sur un certain nombre de points, notamment la garantie offerte, l’imputation des frais ou encore les prélèvements sociaux.

Assurance-vie : comprendre le fonctionnement des unités de compte
Crédit photo © Creative Commons / Ken Teegardin

Au sein d’un contrat multisupport, l’assuré a le choix entre les fonds en euros et les unités de compte (UC). Or, si le fonctionnement des fonds en euros est généralement bien appréhendé par les épargnants, celui des UC apparaît souvent plus complexe.

Définition

Les unités de compte (ou UC) sont des supports de contrats d’assurance-vie. Il s’agit plus simplement de fonds d’univers très variés : obligations, actions, SCPI…

Alors que l’investissement dans un fonds en euros est toujours exprimé en euros, l’investissement dans des UC est immédiatement converti en nombre d’UC (que l’on peut assimiler à un nombre de part).

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Lorsqu’un épargnant verse 1.000 euros nets sur son contrat afin de souscrire des UC d’une valeur unitaire de 10 euros, il obtient par exemple 100 UC.

Garanties

Avec un fonds en euros, le mécanisme de garantie est simple à comprendre. L’assureur se doit de reverser au minimum les sommes investies (nettes de frais). Et si des gains sont obtenus au fil de l’eau, ces derniers viennent accroître le capital garanti (effet cliquet).

Contrairement à une idée reçue, l’investissement en UC offre lui aussi une garantie, mais celle-ci ne repose pas sur les montants investis. Elle porte sur le nombre d’UC détenues. Attention toutefois, cette garantie s’entend nette de frais.

Imputation des frais

Le nombre d’UC étant la seule valeur de référence du contrat, c’est logiquement sur ce « stock » d’UC que s’appliquent les frais de gestion du contrat. Concrètement, ils viennent amputer chaque année le nombre d’UC du contrat.

Prenons l’exemple d’un contrat avec 1% de frais annuels. Un investisseur faisant un versement unique et disposant de 100 UC à la souscription n’en aura plus que 99 un an plus tard. Au bout de 8 ans, il sera détenteur de 92,27 UC (niveau de la garantie).

Valorisation du contrat

Pour valoriser une ligne en UC, il suffit de multiplier le nombre d’UC par la valeur liquidative de l’UC (fournie par la société de gestion).

Un épargnant achète 100 UC de 10 euros chacune (soit 1.000 euros investis). Un an plus tard, du fait de l’imputation des frais, il a sur son contrat 99 UC. Si la valeur de l’UC est passée à 12 euros, son contrat vaut alors 1.188 euros. A l’inverse, si la valeur de l’UC a chuté à 9 euros, son investissement ne vaut plus que 891 euros.

C’est la raison pour laquelle l’investissement en UC est dit « risqué » car il est soumis aux variations de prix des fonds (les UC) dans lesquels l’argent est placé.

Fiscalité

Par rapport aux fonds en euros, les UC affichent aussi une petite différence au plan fiscal. Les gains sont soumis au même impôt et aux mêmes prélèvements sociaux. En revanche, le mode de paiement des prélèvements diffère.

Avec un fonds en euros, les prélèvements sont réglés chaque année sur les gains enregistrés. Avec des UC, les gains pouvant fluctuer à la hausse comme à la baisse durant la vie du contrat, les prélèvements ne sont réglés qu’à la sortie, c’est-à-dire lors des rachats (si un gain est constaté).

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