Prêts étudiants : 5 choses à savoir avant de s’engager

Prêts étudiants : 5 choses à savoir avant de s’engager

Montant, durée, taux, différé, caution... L’Argent & Vous fait le point sur les spécificités de ce prêt qui peut s’avérer utile en cas d’études longues et coûteuses.

Prêts étudiants : 5 choses à savoir avant de s’engager
Crédit photo © Reuters

Les vacances débutent à peine. Mais nombre d'étudiants doivent déjà commencer à préparer leur prochaine année universitaire, notamment sur le plan financier. Or le coût des études peut être un frein aux projets d’orientation. Certaines familles ont les moyens de prendre les études de leurs enfants à leur charge. Pour les autres, le prêt étudiant peut être une solution. Mais avant de partir démarcher les banques, il est utile de bien en connaître les mécanismes.

Qu’est-ce que le prêt étudiant ?

Un prêt étudiant est un financement accordé à tout étudiant nécessitant un soutien pour pouvoir effectuer son cursus (logement, dépenses courantes, fournitures et matériel...). Il fonctionne donc comme un prêt personnel classique à la différence près qu’il ne sera remboursé qu’une fois l’emprunteur entré dans la vie active.

Quel montant et quelle durée négocier ?

Compte tenu de la spécificité du prêt étudiant, sa durée peut aller jusqu’à 9 ou 10 ans selon les banques. Concernant le montant, les critères sont très variables d’une banque à l’autre et dépendent bien évidemment de la formation suivie. En général, la limite haute se situe autour de 50.000 euros à 60.000 euros, mais certains établissements proposent des financements pouvant grimper à 120.000 euros.

A lire aussi...Comptage

Comme pour tout prêt, la notion de risque est importante. Dès lors, le banquier sera plus enclin à prêter une grosse somme à un étudiant inscrit dans une grande école qu’à un jeune débutant une formation universitaire aux débouchés plus incertains.

Ces différences peuvent aussi se justifier par des besoins spécifiques de la filière suivie. D’après une étude passée de Financetesetudes.com, les demandes moyennes avoisinent les 10.000 euros mais le montant est deux fois plus élevé pour un jeune en école de commerce.

Quel taux envisager ?

Généralement, les banques offrent aux étudiants des conditions relativement avantageuses. Mais là encore, le profil est déterminant. Les étudiants de filières prestigieuses et aux débouchés prometteurs seront logiquement en mesure d’obtenir de meilleurs taux.

Ils offrent en effet à la banque plus de garanties sur leur capacité de remboursement et lui laissent surtout l’espoir de pouvoir fidéliser un futur cadre supérieur qui consommera de nombreux services une fois entré dans la vie active (prêts immobiliers, cartes haut de gamme, gestion de patrimoine...).

Selon un relevé effectué par l'Argent & Vous sur les sites de 5 banques, les taux fluctuent entre 0,9% et 1%. Certaines banques proposent parfois des taux 0. Mais il s'agit plutôt d'une avance de trésorerie à court terme sur de petits montants (avance de frais de rentrée par exemple).

Quel différé choisir ?

On appelle différé, la période pendant laquelle l’étudiant ne rembourse pas encore le capital emprunté. Par exemple, avec un différé de 4 ans, l’emprunteur ne commencera réellement à rembourser son prêt qu’à partir de la cinquième année. Généralement on fait correspondre la fin du différé avec la fin des études.

Il existe deux formes de différés. Le différé total permet de ne rien rembourser pendant la période. Le différé partiel consiste quant à lui à ne payer que les intérêts. Si elle peut être plus compliquée à gérer pour l’étudiant, cette dernière solution allège en revanche le coût total du crédit.

Quelle caution présenter ?

En prêtant à un étudiant par définition sans revenus (ou avec peu de revenus), la banque prend un risque qu’elle cherche inévitablement à couvrir. Il convient donc de préparer cette demande en mobilisant une caution. Les parents peuvent bien évidemment apporter cette garantie... à condition que leurs propres revenus soient jugés suffisants.

Dans le cas contraire, il est possible de bénéficier du système de garantie mis en place par l’Etat. Sous certaines conditions, il couvre les prêts jusqu’à 15.000 euros.

©2019-2024
L'Argent & Vous

Plus d'actualités Quotidien

Chargement en cours...

Toute l'actualité