Les augmentations salariales devraient être moins importantes que prévu en 2020

Les augmentations salariales devraient être moins importantes que prévu en 2020
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A cause de la crise, la moitié des employeurs français prévoient des taux d’augmentations salariales égales ou supérieures à 2,3% en 2020, contre 2,5% prévus initialement, selon le cabinet Willis Towers Watson.

Les augmentations salariales devraient être moins importantes que prévu en 2020
Crédit photo © Reuters

En dépit de la Covid-19, les enveloppes d'augmentations salariales devraient bouger à la marge dans les entreprises cette année, selon l'enquête 2020 Salary Budget Planning conduite par la société de conseil Willis Towers Watson. Pour autant, les gratifications resteront modestes, et seront de moindre importance que prévu. La société, qui a analysé les augmentations de salaires de pas moins de 15 000 sociétés dans 132 pays, dont 320 entreprises opérant en France, indique que la moitié des employeurs français prévoient des taux d’augmentations salariales égales ou supérieures à 2,3% en 2020 (contre 2,5% prévus initialement).

Un tiers des employeurs ont, ou vont geler les salaires

Une tendance semblable à ce qui a été observé en 2019. Par ailleurs, la moitié des DRH prévoit des augmentations salariales optimistes d’au moins 2,4% pour 2021. La distribution de ces augmentations par catégorie d’employés, cadres supérieurs, cadres ou non-cadres, est « assez homogène ». A l'inverse selon cette même étude, un tiers des employeurs français ont procédé à un gel des salaires ou le prévoient cette année. Reste qu'en raison de la nature de leurs fonctions, les salariés qui sont tenus de travailler sur site bénéficient de gratifications spécifiques. 38% d’entre eux ont droit à des primes particulières ou un salaire majoré, ou bénéficient d’horaires de travail flexibles.

Changement de politique de recrutement ou restructuration

Comment les entreprises gèrent-elles la crise ? « Huit DRH sur dix ont déjà revu ou ont prévu de modifier leur politique de recrutement et de procéder à une restructuration. 63% ont déjà mis en œuvre ces démarches : 82% ont gelé des embauches et 18% ont réduit leurs effectifs. 73% ont modifié ou ont prévu de modifier leur politique de temps de travail », indique l'étude. Une tendance française similaire à la plupart des autres économies du G8, relève Willis Towers Watson, où les DRH prévoient des augmentations moins élevées pour 2020 en raison de la crise. Seuls les États-Unis font exception à cette règle, avec des augmentations avant et après crise attendues à 3 % jusqu’en 2021. Et si en Europe, les employeurs britanniques et allemands prévoient des niveaux d'augmentation en 2021 inférieurs à leurs budgets de 2020 prévus avant la pandémie, seule l'Italie prévoit un retour aux niveaux d'avant COVID l'année prochaine.

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