L'indice des prix des assurances de particuliers d'Assurland note une quasi stabilité des coûts en assurance auto et habitation, et une tendance à la hausse plus franche côté mutuelles.
Les assureurs n'ont pas encore répercuté l’impact du confinement sur les primes en matière d'assurance auto et habitation, mais les mutuelle santé ont commencé à le faire, selon l’indice du prix des assurances de particuliers (IPAP) d’Assurland. Au mois de mai, en période de pandémie, l’indice note une quasi stabilité des prix globale « qui s’explique par l’attentisme des assureurs devant l’impact global encore peu clair de la crise du Covid-19 », selon le comparateur.
Baisse des accidents et de la sinistralité
En assurance auto, alors que le nombre de tués et blessés a baissé de 56 % et 76 % respectivement en avril 2020, du fait du confinement, les primes ont progressé de 0,4 %. Globalement, le coût des accidents de la route pour les assureurs a baissé d’environ 70 % pendant les mois de confinement, pour une économie estimée à 2 milliards d’euros. Si du fait de cette baisse, certains assureurs comme la MAIF, la GMF et la MACIF ont fait un geste vis-à-vis de leurs clients selon Assurland, le comportement des Français sur la route au sortir du déconfinement reste une inconnue pour les assureurs. Et ce alors que « selon les premiers chiffres de la Sécurité routière, la tendance semble alarmante avec une hausse de 15 % des grands excès de vitesse en mai 2020 comparé à la même période l’an passé ». Même tendance en matière de multi-risque habitation (MRH), secteur où les prix progressent de +0,9 %, alors que le confinement a fait baisser le coût des sinistres d’environ 25 % en raison d’une baisse des vols et de la sinistralité.
Hausse des coûts dans la santé
En revanche, concernant la mutuelle santé, les prix augmentent un peu plus franchement, de +2,7 % en 2020. Mais contrairement aux deux précédentes assurance, la crise du Covid-19 a logiquement généré sur la santé une « augmentation importante des coûts, qu’il n’est pas encore possible de chiffrer à ce stade ». D'après le comparateur, « cette augmentation des coûts en assurance santé, et dans d’autres types d’assurances telles que le décès/invalidité et les assurances collectives, explique la réticence des assureurs à faire évoluer les prix avant d’avoir un bilan de situation complet ».