Télétravail : que peut-on déduire de ses impôts ?

Télétravail : que peut-on déduire de ses impôts ?
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Les dépenses engagées dans le cadre d'un travail à domicile sont déductibles... à condition de pouvoir les justifier

Télétravail : que peut-on déduire de ses impôts ?
Crédit photo © Reuters

Le télétravail est une solution de plus en plus prisée des salariés et des entreprises. Il n'empêche que pour le télétravailleur, cette organisation a un coût qui n'est pas toujours compensé par l'employeur. Certes, le télétravail élimine l'impact du trajet domicile-travail. En revanche, il impose souvent de prendre en charge le coût d'installation et de son fonctionnement de son bureau.

Fiscalement, le télétravailleur peut donc déduire ses charges, même s'il est salarié. A condition bien entendu que l'entreprise ne lui verse pas d'indemnités pour les postes concernés.

2 options possibles

La première solution consiste à laisser s'appliquer l'abattement forfaitaire de 10% auquel a droit tout contribuable. Par exemple, un contribuable déclarant 30.000 euros de revenus aura un abattement automatique de 3.000 euros. Pour mémoire, cet abattement est plafonné à un peu plus de 12.000 euros.

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Ceux qui supportent des frais importants peuvent aussi choisir les frais réels. Généralement, cette option est retenue par les contribuables qui font de nombreux déplacements avec leur voiture. Mais elle peut aussi être bénéfique à certains télétravailleurs.

Un locataire occupant une partie de son logement au titre de son travail pourra ainsi déduire une part de son loyer au prorata de la surface occupée.

Loyers, matériel, fournitures...

Imaginons un télétravailleur occupant 10 m2 à titre professionnel dans son appartement de 50 m2. S'il paie 1.000 euros de loyer, il pourra déduire fiscalement 20% de cette somme, soit 2.400 euros par an. Il aura aussi la possibilité de déduire ses charges selon la même règle (chauffage, électricité...). Certaines ventilations peuvent néanmoins être plus délicates à évaluer, comme celle de la facture de téléphone et d'abonnement à Internet. Comme on le rappelle au sein de l'administration fiscale, les estimations doivent être basées sur le bon sens. Un contribuable pourra donc attribuer la majorité de ses frais d'abonnement à son activité professionnelle à condition de pouvoir justifier son choix en cas de contrôle.

Notre télétravailleur pourra aussi déduire ses fournitures (en conservant les factures) ainsi que ses équipements de bureau (dans la limite de leur utilisation professionnelle). Le type de déduction dépend alors du prix. Si le bien vaut moins de 500 euros hors taxes, il sera déduit en totalité sur un an. Dans le cas contraire il sera amorti fiscalement sur 3 ans. Si notre télétravailleur a acheté un ordinateur pour 500 euros TTC et du mobilier pour 350 euros TTC, il pourra alors déduire 3.250 euros de loyers et de matériel sur l'année concernée (sans compter ses autres charges et ses fournitures).

La déduction aux frais réels peut donc s'avérer particulièrement intéressante dans certains cas, d'autant qu'elle n'est pas plafonnée. Elle peut même déboucher sur un déficit fiscal (par exemple en cas de revenus différés).

Il est enfin à noter que le contribuable peut choisir chaque année l'une ou l'autre des deux options et qu'au sein d'un même ménage, les membres peuvent opter pour des options différentes. Ainsi, dans un couple de salariés imposés en commun (mariés ou pacsés), chacun peut choisir le mode de déduction des frais professionnels qui lui convient le mieux, précise l'administration.

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