La FNAIM n’envisage pas de baisse globale des prix de l’immobilier cette année

La FNAIM n’envisage pas de baisse globale des prix de l’immobilier cette année
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Malgré une forte baisse du volume de transactions qui pourrait tomber entre 750.000 et 800.000 après avoir dépassé le million en 2019.

La FNAIM n’envisage pas de baisse globale des prix de l’immobilier cette année
Crédit photo © Reuters

La Fédération Nationale de l’Immobilier s’attend à une baisse d’environ 25% du volume de transactions de logements existants cette année autour de 800.000, voire même 750.000 (-30%). « Cela correspond aux ventes que nous ne rattraperons pas en raison de la crise sanitaire et à une moindre dynamique activité », a expliqué le Président de la FNAIM, Jean-Marc Torrollion, à l’occasion d’une conférence de presse.

Baisse de la confiance des ménages

Il estime en effet à au moins 150.000 le nombre de transactions qui n’ont pas été effectuées pendant la période de confinement. Et si on a beaucoup parlé d’une nette reprise du marché immobilier depuis le déconfinement ou de l’intérêt toujours intact des Français pour la pierre, la FNAIM observe que la confiance des ménages reste affectée par la crise sanitaire, ce qui augure d’une activité moins dynamique. Un sondage IFOP commandé par le FNAIM montre en effet que 4 français sur 10 ont renoncé à leur projet d’acquisition. Et si 18% des personnes interrogées ont envie de changer de domicile suite à la crise sanitaire, seul un tiers envisagent de concrétiser ce projet en 2020.

Pas de baisse des prix ?

Une petite partie de ceux qui renoncé à leur projet d’acquisition (16%) disent attendre une baisse des prix. Globalement, seulement 24% personnes interrogées s’attendent à une baisse des prix dans les 6 prochains mois. Les professionnels de l’immobilier sondés en juin tablent de leur côté sur une stabilité des prix. Un scénario partagé par la FNAIM qui précise que cela sous-entend déjà un arrêt de la hausse qui était encore constatée depuis le début de l’année (+4% à fin avril).

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« Les prix devraient tendre vers la stabilité », affirme Jean-Marc Torrollion en soulignant l’attentisme d’un certain nombre de ménages mais aussi la possibilité pour une partie des vendeurs de modifier leur projet (mettre en location par exemple), ce qui au final ne déséquilibre pas l’offre et la demande. Bien sûr, tout dépendra aussi de la reprise économique et du chômage, de la confiance des ménages et des conditions d’octroi des crédits dont on sait qu’elle se sont nettement durcies.

Propositions pour le plan de relance

Pour accélérer la reprise et prévenir les défaillances d’agences immobilières, la FNAIM fait toute une liste de propositions qui pourraient inspirer le futur plan de relance du secteur immobilier. Jean-Marc Torrollion propose de mettre un terme au zonage qui détermine la plupart des aides à la pierre. Il invite d’ailleurs à étendre le dispositif Denormandie dans l’ancien à tout le territoire. Pour favoriser la rénovation énergétique, il est suggéré de doubler le plafond des déficits fonciers (10.700 € actuellement) imputable sur le revenu, si le montant des travaux est composé pour 40% de travaux d’économie d’énergie (collectif ou individuel).

Pour lever les obstacles au crédit, la FNAIM et la plupart des courtiers en prêts immobiliers réclament une révision des recommandations du HCSF et de la formule de calcul du taux d’usure. Pour pallier le manque d’apport des primo-accédants, la FNAIM préconise de renforcer le Prêt à Taux Zéro, considéré par les banques comme de l’apport grâce au différé de remboursement qu’il permet.

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