La baisse des prix de l’immobilier n’est pas pour tout de suite

La baisse des prix de l’immobilier n’est pas pour tout de suite

Meilleurs Agents constate pour l’instant que le marché immobilier ancien repart de l’avant sur les mêmes bases tarifaires qu’avant la crise du coronavirus.

La baisse des prix de l’immobilier n’est pas pour tout de suite
Crédit photo © Reuters

Ceux qui espéraient une baisse des prix de l’immobilier après la crise sanitaire devront patienter. Car si ce scénario se confirme, il pourrait ne pas intervenir avant l’automne. C’est en tout cas l’hypothèse avancée par la plateforme Meilleurs Agents qui constate pour l’instant que le marché immobilier ancien repart de l’avant sur les mêmes bases tarifaires qu’avant la crise du coronavirus. C’est même une « hausse des prix inattendue » qui est observée par Meilleurs Agents sur la base des promesses de vente signées par ses agences partenaires en juin.

Nouveaux records à Paris ?

« Poussés par l’envie de reprendre immédiatement leur projet immobilier, les candidats à l’achat n’ont pas attendu un hypothétique recul des tarifs de la pierre pour se lancer », avance Meilleurs Agents. D’autres professionnels observent aussi une poursuite de la hausse des prix. Le réseau l’Adresse (350 agences en France) mesure par exemple une hausse des prix de de 3,1% entre le premier trimestre et le deuxième trimestre 2020. Le PDG de l’Adresse, Brice Cardi, n’écarte d’ailleurs pas de nouveaux records à Paris dans les prochains mois. « Si les prix poursuivent leur hausse sur cette même cadence de 2% environ tous les 3 mois, nous pourrions bien terminer l’année en atteignant les 11.000 € le m² en moyenne », annonce Brice Cardi.

Des signes avant-coureurs

Meilleurs Agents reste cependant prudent pour la suite car la plateforme perçoit déjà des signes avant-coureurs d’une baisse avec un Indicateur de Tension Immobilière en contraction dans plusieurs villes comme Lyon, Rennes ou Paris et dont les effets devraient se faire sentir dans les mois à venir. Meilleurs Agents s’interroge aussi sur l’évolution de la situation économique une fois levés les filets de sécurité mis en place au plus fort de la crise du Covid-19.

A lire aussi...Comptage

La hausse du chômage est à venir

Ce n’est en effet que dans les prochains mois que la progression du chômage va accélérer alors que les annonces de plans sociaux commencent à se multiplier. « Il est fort à craindre que, combinée à un resserrement des conditions de crédit, cette envolée du chômage entraîne dans un futur proche une baisse de la demande solvable. Laquelle devrait à son tour affecter durablement le marché immobilier car aucune catégorie professionnelle ne sera épargnée par ce phénomène », souligne Meilleurs Agents.

Dynamiques régionales

Comme toujours en matière d’immobilier, les dynamiques régionales entraîneront des disparités. Il n’y a qu’à voir les annonces du moment qui affectent durement le secteur aéronautique avec le plan de suppression de 5.000 postes chez Airbus en France. Ce coup d'arrêt va affecter la région de Toulouse, berceau historique d’Airbus, où sont aussi implantés la plupart des sous-traitants aéronautiques qui vont devoir réduire leur voilure. Difficile donc de ne pas imaginer une baisse de la demande immobilière dans une région où la filière aéronautique représente jusqu’à 40% de l'emploi industriel...

©2020-2024
L'Argent & Vous

Plus d'actualités Immobilier

Chargement en cours...

Toute l'actualité
Comparateur courtiers en ligne

Dossier

Crise sanitaire : faut-il redouter une chute du marché immobilier ?

Crise sanitaire : faut-il redouter une chute du marché immobilier ?

Le secteur immobilier a été mis à l'arrêt par la période de confinement et se remet en marche depuis le mois de mai. Les agences immobilières ont pu rouvrir à partir du 11 mai et organiser à nouveau les visites. La construction reprend progressivement depuis la mi-avril.

Sommaire