Introduire une dose d’unités de compte dans son contrat peut aider à améliorer son rendement, avec une prise de risque limitée. Explications…
1,5% en 2017 et probablement 1,4% en 2018. Le rendement moyen des fonds en euros n’est guère enthousiasmant à l’heure actuelle. Dans ces conditions, introduire une part d’unités de compte dans son contrat peut être une solution à regarder. Lorsqu’elle est bien étudiée, cette option peut laisser espérer un peu plus de performance en contrepartie d’un risque limité.
C’est le mécanisme utilisé par les « euro-croissance ». Mais chacun peut reproduire ce schéma dans son propre contrat, avec à la clé une plus grande liberté d’action.
Exemple
Prenons le cas d’un épargnant souhaitant placer de l’argent à un horizon de 10 ans et l’hypothèse d’un rendement moyen des fonds en euros de 1,2% brut sur la période (soit 1% après prélèvements sociaux).
En plaçant, tout son capital sur des fonds en euros, cet épargnant pourra tabler sur un rendement annuel moyen de 1%, déduction faite des prélèvements sociaux.
Diversification
Imaginons maintenant que notre épargnant ne place que 75% de son capital dans des fonds en euros (pour s’assurer un matelas de sécurité) et qu’il positionne le reste sur des unités de compte (par exemple investies en ETF actions).
Le rendement final de son contrat dépendra évidemment de la performance des unités de compte (UC). Comme le montre notre tableau en bas de page, le rendement global sera par exemple de 1,4% net de prélèvements si la poche en UC rapporte en moyenne 3% par an. Avec une poche en UC servant 5,3% par an, le rendement annuel du contrat atteindra même 2% (deux fois plus qu’avec des fonds en euros).
Personnalisation
Bien entendu, l’avantage d’une telle stratégie réside dans la possibilité de faire du sur-mesure : un peu plus d’UC pour chercher de la performance au prix d’un risque plus élevé, un peu moins d’UC pour sécuriser son capital. Tout dépend évidemment de la sensibilité au risque de l’épargnant.
Risque maîtrisé
Les fonds en euros bénéficiant d’une garantie, le risque porte ici sur la partie investie en UC. Reprenons notre exemple et imaginons que la poche en UC ne rapporte rien pendant 10 ans. Le contrat ne dégagera alors « que » 0,7% de rendement annuel, soit moins qu’avec des fonds en euros. Mais le capital aura largement été préservé.
En fait dans notre exemple, le capital initial sera protégé tant que la poche en UC affichera un rendement annuel moyen supérieur à -3,7%.
Reste enfin à voir le cas (peu probable) d’une perte totale de la partie investie en UC. Les fonds en euros joueront alors ici un rôle d’amortisseur et le contrat affichera comme limite basse une perte annuelle moyenne de 1,86%.
Lecture: si la poche en UC rapporte 3% par an, le contrat aura un rendement annuel moyen de 1,40% sur 10 ans. L'Argent & Vous | |
Hypothèses de rendement annuel moyen des unités de compte | Performance annuelle moyenne du contrat sur 10 ans (nette de prélèvements sociaux) |
---|---|
Perte totale du capital investi | -1,86% |
-3,7% | 0% |
0% | 0,76% |
1% | 0,96% |
2% | 1,17% |
3% | 1,40% |
4% | 1,65% |
5% | 1,91% |
7,5% | 2,64% |
10% | 3,48% |