Assurance-vie en UC : des frais annuels de 2,2% à 3,3%

Assurance-vie en UC : des frais annuels de 2,2% à 3,3%

C’est l’évaluation faite par GVfM pour des supports gérés activement. Avec une gestion passive (trackers), la facture est logiquement moins élevée.

Assurance-vie en UC : des frais annuels de 2,2% à 3,3%
Crédit photo © Reuters

Quels frais paie en moyenne un détenteur de contrat d’assurance-vie en unités de compte (UC) ? Good Value for Money (GVfM) s’est à nouveau penché sur la question. Et il en ressort que la facture reste lourde.

La gestion du contrat

Parmi les diverses strates de frais appliqués, la première concerne la gestion du contrat, c’est-à-dire de l’enveloppe. Concrètement, ces frais sont prélevés via une réduction du nombre d’unités de compte détenues.

En 2018, GVfM estime qu’ils se sont élevés en moyenne à 0,9%. Ainsi, un assuré type ayant débuté l’année avec 100 UC d’un support sur son contrat n’en avait plus que 99,1 fin 2018.

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La gestion des supports

En parallèle, des frais sont facturés pour la gestion des supports financiers (les UC) dans lesquels l’assuré investi. Ces frais viennent diminuer la valeur de la part.

Pour les supports gérés de manière active, GVfM note que la concurrence a fait baisser les frais fixes de 6 à 10 points de base en 2018. Toutefois, en tenant compte des frais de transaction et des commissions de surperformance, les frais courants réellement payés par les épargnants sont restés quasiment stables.

En moyenne, la société d’analyse les évalue à 2,06% pour les supports en actions, à 1,23% sur l’obligataire, à 2% pour la gestion profilée et à 2,32% pour la gestion flexible.

Ainsi, en ajoutant les frais de contrat, un épargnant qui investit dans des UC en gestion active supporte annuellement entre 2,2% et 3,3% de frais. Pour les supports actions, la moyenne est par exemple de 2,96%. « Il faut donc que le gérant du support dans lequel le client a investi génère une performance d’au moins 3% sur l’exercice pour que l’épargnant préserve son capital (brut d’inflation) », souligne GVfM.

L’alternative de la gestion passive

Pour limiter les frais, les épargnants peuvent aussi passer par la gestion passive. Basée sur des ETF (ou trackers), elle consiste à répliquer un indice. Le rôle du gérant étant plus limité, les frais sont bien moindres. GVfM estime à 0,35% les frais de support en gestion passive.

En ajoutant les frais de contrat (0,9%), cela donne une facture totale de seulement 1,25%.

Bien entendu, les frais ne sont pas le seul paramètre à intégrer. Une gestion performante peut justifier des frais plus élevés, l’important pour l’épargnant étant le rendement net en bout de ligne.

Reste que ces dernières années, la gestion active (plus chère en frais) n’a pas nécessairement creusé l’écart avec la gestion passive. Notre analyse récente des performances des fonds actions français de 2010 à 2018 a fait ressortir un rendement annuel moyen de 5,57% pour la gestion active et de 5,34% pour la gestion passive.

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