La pierre-papier au beau fixe avant la crise

La pierre-papier au beau fixe avant la crise
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Si les retombées de la crise du coronavirus sur le marché des SCPI ne sont pas encore mesurables, l’Aspim et l’IEIF publient des chiffres rassurants pour le premier trimestre.

La pierre-papier au beau fixe avant la crise
Crédit photo © Reuters

Les SCPI ont fait le plein avant la crise. Au premier trimestre 2020, les SCPI d’entreprises et fiscales ont collecté 2,56 milliards d’euros, en hausse de 24 % sur un an selon l’Aspim et l’IEIF. Selon l’indice EDHEC IEIF Immobilier d’Entreprise France, le rendement courant des SCPI a affiché au 31 mars +4,4% (- 0,1 point sur un trimestre) tandis que la revalorisation des parts a atteint +2,3%, portant la performance globale des SCPI d’entreprise à +6,7% sur une année glissante. Un rendement hors revalorisation attendu autour de 4% cette année. « Les mesures gouvernementales annoncées pour lutter contre la crise de Covid-19 ont incité de nombreux gérants à faire preuve de prudence en ne distribuant pas l’intégralité des acomptes de dividendes prévus pour le premier trimestre », commente l’Aspim. Par ailleurs, la capitalisation des SCPI s'est montée à 68,2 milliards d’euros (+4,5 % d’un trimestre sur l’autre).

Les bureaux et l'étranger plébiscités

Les sociétés de gestion ont quelque peu réduit la voilure au début de l'année, réalisant 1,45 milliard d’euros d’acquisitions au premier trimestre 2020, contre 1,6 milliard au premier trimestre 2019. Les bureaux ont toujours représenté la majorité des acquisitions en valeur (61%), suivis par la logistique (14%), devant les thématiques jugées plus à risques en ce moment, comme les commerces (9%), l’hôtellerie (9%) et la santé (6% pour les Ehpad et centres de santé). Les acquisitions ont concerné d’abord l’étranger (45%), devant l’Ile-de-France (38%, dont 10% à Paris) et enfin les régions (17%). L’Allemagne reste la première destination d’investissement à l’étranger, particulièrement privilégiée pour la logistique durant ce trimestre, devant le Benelux et l’Espagne. Des chiffres qui « confirment la tendance à l’européanisation des investissements initiée depuis les années 2013- 2014 ».

Pas de mouvements significatifs de retraits en mars et avril

« S’il est encore trop tôt pour mesurer les conséquences des crises sanitaire et économique sur le secteur et la performance des fonds, force est de constater que les SCPI et OPCI (dont la collecte a bondi de 130% à 1,28 milliard d’euros mais avec une performance globale a été nulle sur un an au premier trimestre, Ndlr) ont abordé la crise en bonne condition, explique Frédéric Bôl, Président de l’Aspim. Non seulement la croissance de la collecte a été solide pour les deux véhicules au premier trimestre, mais aucun mouvement significatif de retraits n’est à signaler sur les mois de mars et d’avril ». Depuis le début de la crise, de nombreuses sociétés de gestion ont pris des mesures de soutien de leurs locataires en difficulté par des mesures de report ou suspension des loyers commerciaux. « C’est en anticipation de ces mesures d’accompagnement, qu’une majorité de SCPI a choisi de réduire le montant du premier acompte sur dividende de l’année », selon Frédéric Bôl. Mais « ces baisses conjoncturelles ne préjugent pas néanmoins du niveau de distribution annuel », conclut-t-il.

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