Assurance-vie : les subtilités de la garantie plancher

Assurance-vie : les subtilités de la garantie plancher

Cette option permet de garantir un versement minimal au bénéficiaire d’un contrat multi-support, mais au prix de nombreuses conditions.

Assurance-vie : les subtilités de la garantie plancher
Crédit photo © Reuters

Si l’assurance-vie en euros offre une garantie sur le capital investi, les unités de compte ne proposent pas la même sécurité. En cas de retournement des marchés, le capital à racheter (ou à verser au bénéficiaire) peut être inférieur aux sommes versées.

Pour rassurer les épargnants, les assureurs ont trouvé la parade : la garantie plancher. Elle assure au souscripteur qu’en cas de décès, le bénéficiaire recevra une somme minimale. Le principe est donc simple. Mais dans la pratique, le sujet est plus complexe tant les garanties et les conditions peuvent varier.

Types de garantie

Plusieurs garanties plancher existent. La plus courante est la garantie simple. Dans ce cas, le bénéficiaire reçoit au pire une somme égale au montant cumulé des versements (diminué des éventuels rachats).

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Imaginons un assuré ayant versé 100.000 euros sur son contrat. Si à son décès, le contrat vaut 120.000 euros, le bénéficiaire recevra cette somme. Si en revanche, le contrat ne vaut que 90.000 euros, la garantie plancher entrera alors en action et le bénéficiaire recevra 100.000 euros.

La garantie peut aussi être indexée. Le capital garanti est alors revalorisé chaque année en fonction d’un indice de référence.

Plus rare (et plus onéreuse), la garantie cliquet permet quant à elle de s’aligner sur la plus haute valeur atteinte par le contrat.

Enfin, il existe aussi une garantie majorée. Ici le capital à verser est défini à l’avance (dans les limites imposées par l’assureur en fonction des versements).

Des garanties pas toujours disponibles

Les assureurs ne proposent pas systématiquement des garanties plancher. Et lorsqu’ils en proposent, l’offre regroupe rarement tous les types de garanties. Selon l’assureur avec lequel vous traitez, vous n’êtes donc pas certain de pouvoir choisir la garantie qui vous convient.

Des contraintes à prendre en compte

Comme pour toute assurance, il est en outre important de bien regarder les conditions d’application, d’autant qu’elles peuvent être nombreuses.

Généralement, cette option n’est proposée qu’à l’ouverture du contrat. Impossible alors de souscrire dans un second temps. Par ailleurs, toutes les causes de décès ne sont pas nécessairement couvertes. Des exclusions peuvent être prévues en cas d’activités à risque ou de suicide.

L’âge du souscripteur est aussi à prendre en compte car la plupart des garanties cessent après 75 ans, voire 70 ans. Pour y remédier, une garantie « vie entière » peut être proposée. Mais elle a nécessairement un coût.

Il faut enfin noter que la garantie n’est jamais illimitée. Chaque établissement fixe ici ses limites. En cas de pertes élevées sur un gros contrat, la garantie peut donc ne pas jouer à plein.

Un coût à intégrer

Bien entendu, cette protection a un coût. Il est calculé à intervalles réguliers par l’assureur selon trois paramètres : le type de garantie, l’âge de l’assuré et le capital sous risque.

Le capital sous risque correspond à la différence entre le montant garanti et la valeur contrat. Pour un contrat valant 80.000 euros et sur lequel 100.000 euros ont été versés, le capital sous risque est par exemple de 20.000 euros et correspond au montant à assurer.

Il est difficile de donner des barèmes tant les montants en jeu diffèrent. En effet, entre un assuré jeune et un assuré âgé, le coût peut aisément varier dans un intervalle de 1 à 10.

Si l’objectif est de transmettre un capital garanti, ce coût peut parfaitement se justifier. En revanche, il faut savoir qu’en cas de rachat par l’assuré, la garantie n’a aucun effet alors même que son coût ampute le capital disponible.

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