Le nombre de dépôts a reculé de 5,9%. Mais dans un cas sur deux, les personnes concernées n’ont aucune capacité de remboursement
Le bilan 2015 du surendettement peut apparaître globalement encourageant. Dans une période toujours marquée par la crise, l’enquête typologique de la Banque de France montre en effet un recul du nombre de dossiers déposés. Il y en a eu 217.302 l’an passé, soit 5,9% de moins qu’en 2014.
Le rapport indique aussi que la part des crédits à la consommation a reculé dans l’endettement global. En un an, elle est passée de 45,9% à 42,3%. Autre signe positif, la proportion de dossiers sans crédit à la consommation est ressortie à 16,7%.
107.350 euros de dettes immobilières en moyenne
En revanche, le poids de l’immobilier se fait de plus en plus sentir. Les dettes immobilières ont concerné 13% des dossiers (contre 11,8% en 2014). Et surtout ces dettes sont lourdes : 107.350 euros en moyenne. D’où un accroissement du montant moyen de dettes par dossier (de 40.253 à 41.254 euros).
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La Banque de France explique ce phénomène par l’accroissement du nombre de propriétaires et de propriétaires accédants dans les dossiers déclarés recevables. Une tendance déjà observée au cours des dernières années.
Enfin, un autre point de l’étude attire l’attention. Bien qu’en recul sur un an, la part de dossiers dans lesquels il n’existe aucune capacité de remboursement reste élevée. Elle était encore de 52,8% en 2015. Autrement dit, parmi les personnes surendettées, plus d’une sur deux ne peut rien rembourser. On peut même ajouter que dans 8 cas sur 10, les capacités sont modestes ou inexistantes, c’est-à-dire inférieures à 450 euros par mois.
