Salaires : les grands patrons ont mieux traversé la crise que les Français

Salaires : les grands patrons ont mieux traversé la crise que les Français

Depuis 2008, la rémunération des dirigeants du SBF 120 a augmenté de 4% par an. Les salariés du secteur privé ont pour leur part dû se contenter de 2,1%...

Salaires : les grands patrons ont mieux traversé la crise que les Français
Crédit photo © Reuters

Avec une hausse de 2,4% en 2012 d’après Proxinvest, la rémunération moyenne des patrons du SBF 120 (120 plus grosses sociétés cotées à Paris) est visiblement restée mesurée. A titre de comparaison, l’inflation moyenne de l’année a été de 2%. Quant au salaire moyen perçu par les salariés du privé (2.410 euros bruts), il a progressé de 2,1% sur un an, selon l’Acoss.

Mais qu’en est-il sur une période plus longue ? Comment ces rémunérations ont-elles évolué avec la crise ? Comme le montrent les données historiques compilées par Proxinvest, les rémunérations du SBF 120 ont baissé d’un peu plus de 10% depuis 2006.

Près de 17% d'augmentation depuis 2008

Ceci étant, elles ont repris une pente ascendante depuis 2008 et l’irruption de la crise en Europe. Sur le CAC 40, la rémunération moyenne globale a augmenté de 11,23% en quatre ans (+2,7% par an). Pour les 80 autres sociétés du SBF 120, la progression dépasse même les 22% (+5,1% par an). Au global, les dirigeants du SBF 120 ont donc vu leur rétribution enfler de 16,8% (+4% par an).

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En moyenne, les salariés du privé n’ont pas eu autant. D’après l’Acoss, le salaire moyen par tête s’est apprécié de 8,8% entre la fin 2008 et la fin 2012, soit une hausse de 2,1% par an (pour une inflation moyenne de 1,4%).

Les bonus en forte hausse

Certes, les rémunérations en actions (options et actions gratuites) des dirigeants du SBF 120 n’ont guère évolué depuis 2008 (-1,43% en moyenne). En revanche, leurs rémunérations fixes ont enflé de 12,1% sur les quatre dernières années (+2,9%), soit plus vite que le salaire moyen des Français, qui peut constituer un comparable direct.

Mais c’est surtout des rémunérations variables qu’est venu l’essentiel de la hausse. Depuis 2008, elles ont gagné 34,8% (+7,8% par an)... et sont devenues le pivot des rémunérations. Dans le CAC 40, elles ne pesaient que 25,4% du total en 2008 (contre 26% pour le fixe et 33% pour les options). Désormais, elles représentent plus du tiers des revenus des dirigeants.

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