Pour les Français, la richesse commence à 5.000 euros par mois

Pour les Français, la richesse commence à 5.000 euros par mois
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C’est le résultat d’un sondage mené par Odoxa pour Les Echos, Radio Classique et FTI Consulting. Il y a quatre ans, la limite était placée 1.000 euros plus haut...

Pour les Français, la richesse commence à 5.000 euros par mois
Crédit photo © Reuters

A partir de combien devient-on riche ? Les avis peuvent varier sur la question. En 2012, le candidat Hollande avait par exemple parlé de 4.000 euros par mois. Frédéric Dard avait quant à lui l’habitude répondre de manière plus humoristique en disant : « être riche, c’est posséder trop ! ».

Celui qui gagne 2 à 3 fois plus

Un sondage mené par Odoxa montre également que les Français sont assez partagés sur la question. Réalisée pour le compte des Echos, de Radio Classique et de FTI Consulting, cette enquête indique par exemple que pour 28% des sondés, la richesse se situe au-delà de 10.000 euros par mois. Ceci étant, pour 21% des personnes interrogées, un revenu inférieur à 3.000 peut déjà permettre d’être considéré comme riche.

En fait, pour le Français, « le riche est celui qui gagne deux à trois fois plus que lui », résume Gaël Sliman, le président d’Odoxa, cité par les Echos. Puisqu’il faut bien donner un chiffre global, Odoxa fournit tout de même une médiane. Elle se situe à 5.000 euros. Autrement dit, pour un Français sur deux, on est riche au-dessus de 5.000 euros par mois. Odoxa souligne à ce titre que seuls 5% des Français gagnent plus de 4.300 euros nets par mois.

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500.000 euros de patrimoine

En parallèle, le même travail a été mené en regardant cette fois le patrimoine. Les divergences sont aussi flagrantes. Pour 16% des sondés, il faut au minimum 1 million d’euros pour être riche, alors que pour 20% du panel, la richesse est déjà acquise entre 100.000 et 300.000 euros de patrimoine. D’une manière plus générale, la moitié des sondés situent le seuil de richesse à 500.000 euros de détentions.

Bien entendu, la pertinence de ces chiffres pourrait être longuement discutée. Par exemple, ils ne tiennent pas compte de la situation familiale (à revenus égaux, un célibataire est plus à l’aise qu’un père de quatre enfants). La situation géographique est également laissée de côté. Or, coût du logement oblige, un ménage parisien est a priori « moins riche » qu’un ménage provincial ayant les mêmes revenus.

Les effets de la crise

Cette étude a toutefois le mérite d’offrir un peu de profondeur à l’analyse. De fait, en 2011, les Français situaient plutôt le seuil de richesse à 6.000 euros. Bref, là aussi, la crise a laissé des traces amenant les Français à revoir à la baisse leur perception de l’échelle des revenus.

D’ailleurs, ils paraissent de plus en plus pessimistes. Ils sont 54% à penser que leur situation est moins bonne que celle de leurs parents au même âge. En 2002, ils n’étaient que 17% dans ce cas.

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