Paris en ligne : les Français ont perdu 725 millions d’euros en 2014

Paris en ligne : les Français ont perdu 725 millions d’euros en 2014

Le montant de dépenses nettes est en hausse de 5,7%, alors que les sommes misées ont été moins élevées. Ces dernières ont à peine dépassé la barre des 8 milliards d’euros

Paris en ligne : les Français ont perdu 725 millions d’euros en 2014
Crédit photo © Reuters

Paris hippiques, paris sportifs et autres poker en ligne ont coûté un peu plus cher aux Français en 2014. Selon le bilan dressé par l’Arjel, leur dépense en la matière s’est élevée à 725 millions d’euros, contre 686 millions d’euros en 2013.

Précisons qu’il ne s’agit pas ici de l’ensemble des sommes misées mais bien des pertes subies par les joueurs et qui équivalent au produit brut des jeux encaissés par les opérateurs.

Les paris hippiques en tête

Avec 257 millions d’euros au compteur, les paris hippiques sont restés en tête même s’ils ont moins fait recette qu’en 2013 (264 millions d’euros). Même tendance pour les jeux de cercle (poker). Les pertes des joueurs (241 millions d’euros) ont été un peu moins élevées qu’en 2013 (258 millions d’euros). En fait, l’augmentation globale s’explique par les paris sportifs. Tirés par la coupe du monde de football, ils ont permis aux opérateurs d’encaisser 227 millions d’euros après 164 millions d’euros en 2013.

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Avec une moyenne de 170.000 comptes actifs par semaine dans les paris sportifs, de 139.000 comptes dans les paris hippiques et de 246.000 pour le poker, il est même possible d’estimer la dépense hebdomadaire moyenne des joueurs : 35,50 euros en paris hippiques, 25,70 euros en paris sportifs et 18,80 euros en jeux de cercle. Des chiffres à peu près stables par rapport à 2013.

Des mises pourtant en recul

Au global, la hausse des dépenses cumulées des joueurs peut en tout cas paraître paradoxale sachant que par ailleurs les sommes engagées dans des paris ont été moins élevées qu’en 2013 : 8,04 milliards d’euros contre 8,47 milliards.

Seuls les paris sportifs ont vu leurs mises progresser (1,1 milliard d’euros au lieu de 848 millions). Dans les jeux de cercle, elles ont baissé de 9,4% (5,9 milliards d’euros) et dans les paris hippiques, elles se sont tassées de 7% (1,03 milliard d’euros).

En fait, cet effet de ciseaux provient tout simplement d’une baisse du taux de retour aux joueurs (part des mises redistribuées sous forme de gain). S’il est resté stable dans le poker en ligne (95,9% après 96% en 2013), il a revanche chuté de 0,9 point dans les paris hippiques (75,1%) et même de 1,1 point dans les paris sportifs (79,5%). Faut-il y voir une volonté des opérateurs d‘accroître leur rentabilité ? Selon l’Arjel, cela tient plutôt au fait que les joueurs ont fait des paris qui leur ont été moins favorables (notamment lors de la coupe du monde de football).

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