Moins de rémunération variable pour les patrons du CAC40

Moins de rémunération variable pour les patrons du CAC40

Les rémunérations des patrons du CAC40 ont reculé en 2013 pour la troisième année d'affilée. Ils ont touché en moyenne 2,25 millions d'euros au titre de 2013, en repli de 2,1% par rapport à 2012, selon des calculs publiés ce matin par «Les Echos».

Moins de rémunération variable pour les patrons du CAC40
Crédit photo © Reuters

En haut du palmarès publié par «Les Echos», Maurice Lévy, le président du directoire de Publicis, reste le mieux payé avec 4,5 ME (uniquement en rémunération variable), en baisse de 6,5% sur un an, suivi de Jean-Paul Agon (L'Oréal) avec 3,937 ME et Georges Plassat (Carrefour) avec 3,735 ME.

Dans l'ensemble, le montant des salaires fixes a peu varié et celui des rémunérations variables a baissé l'an dernier, une conséquence de la crise économique. C'est notamment le cas pour Pierre Pringuet, le directeur général de Pernod Ricard (860.000 euros de variable, contre 1,6 ME en 2012), Franck Riboud, PDG de Danone (893.000 euros contre 1,3 ME) ou encore Benoît Potier, PDG d'Air Liquide (1,493 ME contre 1,6 ME). Gérard Mestrallet, le PDG de GDF Suez, a renoncé de son côté à 50% de sa rémunération variable au titre de 2013, après l'annonce par le groupe d'une dépréciation massive de ses actifs européens, à hauteur de 14,9 MdsE en 2013. Le revenu global de M. Mestrallet atteint tout de même 2,215 ME, en baisse de 26% par rapport à 2012.

Recul des salaires des patrons d'Orange et EDF

Toujours sous l'effet de la crise, mais aussi de la règlementation, les patrons d'entreprises dont l'Etat est actionnaire ont été mis sous pression pour modérer leurs revenus. Outre le cas de GDF Suez, les patrons d'Orange et d'EDF ont dû se serrer la ceinture. Stéphane Richard a vu sa rémunération chuter de près de 22% à 1,184 ME, tandis qu'Henri Proglio arrive en 40ème et dernière position, avec une rémunération globale de 450.000 euros contre 1,3 ME en 2012, conséquence directe des restrictions imposées par l'exécutif sur les salaires des patrons des entreprises publiques. Ceux-ci ont ainsi vu leurs revenus annuels plafonnés à 450.000 euros, fixe et variable compris, par le décret du 23 juillet 2012.

En revanche, les banques ont fait exception à la règle, grâce à un regain de santé financière l'an dernier dans le secteur. Cette reprise s'est traduite par une nette amélioration des rémunérations de leurs dirigeants, en particulier de leurs parts variables. Ainsi, Jean-Laurent Bonnafé, PDG de BNP Paribas, affiche un revenu global de 3,39 ME, en hausse 19% par rapport à 2012, suivi de Frédéric Oudéa (Société Générale), qui a engrangé 2,71 ME, en hausse de 8,5% et de Jean-Paul Chifflet (Crédit agricole SA), qui a été payé 1,97 ME, en hausse de 46%.

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