En décembre, les dettes représentaient en moyenne 83,5% du revenu disponible, selon la Banque de France. En 5 ans, ce taux a enflé de plus de 10 points
Un montant de 1.162 milliards d’euros, Tel était l’encours cumulé des dettes des ménages français fin 2013, d’après la Banque de France. Soit plus de 42.000 euros en moyenne par ménage.
Mais au-delà du chiffre brut, c’est la tendance qui est intéressante à analyser. De fait, cet endettement a progressé de 0,6% en trois mois, alors que dans le même temps les revenus disponibles sont restés quasi stable. Conséquence, le poids de la dette a enflé.
De 83,1% du revenu disponible, il est passé à 83,5%. Jamais ce taux n’a été aussi haut au sein de l’historique fourni par l’institution (depuis 1996). Il est vrai que le phénomène n’est pas nouveau. Entre des revenus à la peine et des prix de l’immobilier qui ont pris la pente ascendante au cours des dernières années, le taux d’endettement des ménages n’a cessé d’augmenter au fil du temps.
En un an seulement, il a enflé de 1,2 point. Sur 5 ans, la progression est encore plus spectaculaire puisqu’elle dépasse les 10 points.
Il est surtout important de noter que les Français s’inscrivent ainsi à l’inverse de la tendance européenne puisque dans la zone euro, le taux d’endettement a baissé d’environ 1,5 point depuis 2 ans. Nos voisins allemands (qui constituent souvent un exemple de ce côté du Rhin) ont par exemple vu leur endettement chuter de 6 points depuis 2009. Certes, ils partaient de plus haut. Mais avec un taux voisin de 84% ils sont désormais au coude-à-coude avec nous.
