- 1
Il peut grimper jusqu’à 45% dans certaines communes, soit 3 fois plus haut que la moyenne nationale de 14,3%, selon une étude du Compas
Voici un record dont la ville de Roubaix se passerait certainement. D’après une étude du Compas, la commune détient le record de pauvreté au sein des 100 plus grandes villes de France. La proportion de personnes disposant de moins de 977 euros par mois (en 2011) y atteint les 45% pour une moyenne nationale de 14,3%.
Si l’outre-mer est largement présente en tête du classement, on trouve aussi parmi les 10 premières places Aubervilliers (39%), Béziers (33%) et Perpignan (32%). Les auteurs de l’étude notent d’ailleurs que les forts taux de pauvreté se retrouvent aussi bien dans le sud que dans le nord ou dans l’est. Les critères déterminants semblent surtout être le manque d’emploi, le déclin industriel, les migrations...mais aussi la politique de logement et l’évolution des prix immobiliers.
La « gentrification » de Paris
« L’ampleur de la pauvreté des communes du Nord de Paris est en partie la conséquence de la flambée des prix dans la capitale, qui repousse les habitants les plus modestes », soulignent par exemple Louis Maurin et Violaine Mazery. Pour preuve, si l’étude était descendue jusqu’aux villes de 10.000 habitants (au lieu de se limiter à un seuil de 54.000 habitants), nombre de communes de banlieue parisienne seraient apparues dans le classement comme Clichy-sous-Bois (45%).
A lire aussi...
Les auteurs constatent d’ailleurs en parallèle un phénomène de « gentrification » à Paris comme en témoigne le taux de pauvreté moyen de 14% et qui surtout ne dépassent les 25% dans aucun arrondissement (même dans ceux du nord et de l’est).
L’ouest parisien très en dessous de la moyenne
A Marseille en revanche, les écarts apparaissent bien plus marqués avec une moyenne de 25% mais des taux variant selon les arrondissements de 9% (8ème) à 55% (3ème).
Le bas de tableau est quant à lui occupé sans surprise par l’ouest parisien, avec 9 des 10 communes où les taux de pauvreté sont les plus faibles de France. Le record est notamment détenu par Versailles, Rueil-Malmaison et Neuilly-sur-Seine. La proportion de personnes vivant sous le seuil de pauvreté n’y dépasse pas les 7%.
